Une partie de l’opposition politique en République démocratique du Congo (RDC) s’est accordée pour proposer un autre calendrier électoral que celui présenté le mois dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et qui vise privilégier les scrutins législatif et présidentiel en reportant les élections locales, municipales et urbaines après 2016, a rapporté lundi la presse kinoise.
Des partis politiques, des regroupements et des parlementaires de l’opposition, ainsi que quelques groupuscules de la société civile, vile, ont présenté vendredi à Kinshasa un projet de calendrier électoral qu’ils estiment «réaliste, réalisable et cohérent». Ainsi suggèrent-ils de postposer à après 2016 les élections locales, municipales et urbaines, les jugeant «plus complexes» mais toutefois «nécessaires à la consolidation de l’Etat et de la démocratie par la base», selon le journal «Le Phare ». Dans le calendrier qu’elle a présenté le 12 février, la Céni a au contraire proposé que le cycle électoral à venir - sept scrutins en tout - débute dès cette année par les élections de base (locales, municipales et urbaines), qui n’ont jamais eu lieu en RDC depuis 2006, pour répondre à l’exigence de l’accord de paix de Sun City qui a mis fin à la dernière guerre civile (1998-2003), et culmine avec les législatives et la présidentielle, fixées toutes deux au 27 novembre 2016, à quelques semaines de la fin de second quinquennat du président Joseph Kabila. Parmi les auteurs de la nouvelle proposition de calendrier figure quelques ténors de l’opposition, comme le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC, le troisième parti de l’opposition par le nombre de députés), Vital Kamerhe, la secrétaire générale du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Eve Bazaiba, ex-ministre de la Justice, Jeannot Mwenze Kongolo, le député Jean-Lucien Bussa et le président des Forces novatrices pour l’Union et la Solidarité (Fonus), Joseph Olenghankoy.
Selon eux, les élections présidentielle et législatives doivent obéir aux contraintes de la Constitution en ce qui concerne leurs dé lai s. Elles doivent dès lors impérativement être organisées en 2016 à la date prévue, soit le 27 novembre 2016. La prestation de serment du nouveau chef de l’Etat élu devait intervenir le 20 décembre 2016.
Belga * Retitré par CONGO NOUVEAU