Décontenancé par la maestria avec laquelle le 1er vice-président de la Chambre a dirigé le débat lors de la plénière de lundi dernier, un groupe de députés concocte une motion contre les deux adjoints directs d’Aubin Minaku.
Au lendemain de la plénière qui a vu les ministres Kitebi et Musungay échapper à la motion de défiance, l’Hémicycle exhale comme une odeur de coup fourré. Des indiscrétions des travées de la salle des Congrès font état d’une motion contre le 1er et le 2ème Vice-président du bureau de l’Assemblée nationale.
D’après des sources croisées, la fatwa en préparation contre Charles Mwando Nsimba tirerait sa source de la plénière de lundi dernier. En somme, un groupe de députés chercherait à faire payer à l’élu de Moba et patriarche du Katanga la maîtrise avec laquelle il a dirigé la séance plénière de lundi. Une habilité sur fond du respect strict du Règlement intérieur et des us et coutumes parlementaires qui a sonné le glas des manœuvres de l’Opposition parlementaire.
Comme pour donner une dimension un peu plus large à leur cabale et en vue d’attirer notamment les élus du Bas-Congo, les présumés conspirateurs jugent propice d’entraîner aussi le 2ème Vice-président du bureau dans leur filet.
ATTERRISSAGE EN DOUCEUR
On rappelle à cet effet que, lors de la plénière du lundi 10 novembre, le 1er Vice-président du bureau de la Chambre basse a dû puiser dans sa riche et longue expérience parlementaire, et même politique pour permettre un atterrissage en douceur des discussions en rapport avec les deux motions de défiance contre le ministre de l’Industrie et son collègue en charge des Finances.
Au regard de la tension qui a régné dans l’Hémicycle, le happy end de la plénière n’était pas gagné d’avance. C’était même un exploit. Il s’en était fallu de peu pour que le pugilat soit « total, global et inclusif » et que la séance se termine en queue de poisson.
Or, en dépit du tohu-bohu alimenté par un groupe d’élus de l’Opposition et de l’enjeu même de la plénière, le vieux Mwando, à cheval sur le Règlement intérieur – véritable bréviaire du député – ne s’en est pas laissé compté. Au contraire. Il a su tenir le gouvernail jusqu’à ce que le bateau ait pu arriver à bon port.
Autrement dit, la forme comme le fond, inhérents à ces genres de débats, ont été respectés et les deux motions rejetées conformément au Règlement intérieur. Et donc à l’abc du jeu parlementaire qui veut qu’il y ait une majorité et une minorité. FDA