Le personnel soignant de la ville de Butembo et ses environs a répondu à son rendez-vous ce mercredi 24 avril tel qu'annoncé le week-end dernier.
Ils ont manifesté leur indignation face aux actes d'assassinat et de séquestration dont ses agents sont victimes de la part des hommes armés depuis qu'ils se sont investis à lutter contre le virus ebola dans la zone.
Ceux-ci disent s'étonner que la population s'en prenne à eux alors que jusque-là, ils n'ont ménagé aucun effort pour sauver de nombreuses vies.
Dans un mémo lu par le docteur Nzanzu Kalima, médecin général de l'Hôpital Général de Référence de Matanda et que ces agents sanitaires ont déposé aux autorités urbaines à la fin de la marche, ils ont menacé d'entamer une grève sèche.
"La population s'en prend à nous sans motif valable. Elle pense que nous sommes à la base de la propagation de la maladie et promet de s'attaquer à certains d'entre nous, même jusque dans nos domiciles. Nous demandons aux autorités de garantir notre sécurité et celle des agents de riposte. Si la sécurité n'est pas assurée, nous entrons en grève sèche dans la première semaine du moi de mai", ont-ils menacé.
Ils ont à cette occasion, rappelé les assassinats d'un infirmier de la zone de santé de Vuhovi tué pour avoir alerté la riposte au sujet d'un cas suspect d'ebola dans son centre de santé et celui du docteur Richard Mouzoko, abattu vendredi dernier par des assaillants aux cliniques de l'UCG.
Réceptionnant leur mémo, Mbusa Kanyamanda Sylvain, maire de Butembo, a promis que tout sera mis en oeuvre pour que ces tragédies ne soient plus vécues.
"La situation que vous vivez est regrettable parce que vous avez un métier de sauver les vies. Malheureusement, cette population continue à vous tuer, à vous menacer. Nous suivons de près, nous vous assurons que nous nous sommes engagés à sécuriser tout le personnel soignant, vos sites et tous ceux-là qui interviennent dans cette équipe de riposte", a-t-il indiqué.
Le maire de Butembo affirme que les responsables de tous ces actes seront traqués et déférés devant la justice.
Isaac Kisatiro/Correspondant 7SUR7.CD à Butembo