Dans leur communiqué rendu public le jeudi 3 septembre 2015, les envoyés spéciaux de la Communauté internationale dans la région des Grands Lacs ont lancé un appel à la classe politique congolaise en vue de parvenir à un accord sur les conditions d’un processus électoral crédible.
En réaction à ce credo des envoyés spéciaux, le Secrétaire général de l’Union pour la Nation congolaise a donné la position de son parti sur l’accord politique.
Au cours d’un point de presse organisé le samedi 5 septembre 2015 au Palais du peuple Jean-Bertrand Ewanga a affirmé que pour l’UNC, l’accord politique prôné par les envoyés spéciaux de la Communauté internationale dans la région des Grands Lacs, ne signifie pas un dialogue fourre-tout.
Le SG de l’UNC a fait remarquer que les problèmes liés au processus électoral sont éminemment techniques et devaient être résolus au sein de la tripartite entre la CENI et les acteurs politiques de la majorité et l’opposition.
«L’enrôlement des nouveaux majeurs, le financement des élections... ne nécessitent pas un dialogue mêlant les chefs coutumiers pour trouver des solutions adéquates», a-t-il ironisé dans son lingala châtié propre aux Bana Ekanga.
Toutefois, Ewanga a fait savoir que l’UNC est prête à soutenir sans pour autant être partie prenante, tout dialogue qui se tiendra dans le respect de la Constitution et aura pour objectif la tenue des élections présidentielle et législatives dans les délais.
L’élu d’Ikela a déploré le flou artistique entretenu par le pouvoir en place autour du dialogue pour obtenir le glissement via un coup d’Etat constitutionnel.
Il a rappelé la déclaration du ministre en charge des Relations avec le Parlement Kin Kiey Mulumba, en faveur du troisième mandat de Joseph Kabila dans les medias français.
Sous réserve d’appliquer l’article 64 de la Constitution, ce proche de Vital Kamerhe a mis en garde contre toute tentative de coup d’Etat constitutionnel pour prolonger le bail de l’actuel locataire du Palais de la Nation.
Ewanga a jugé inacceptable le manque d’argent pour l’élection des gouverneurs évoqué par le Premier ministre Matata Mponyo devant la Cour constitutionnelle.
Pour ce haut cadre de l’UNC, il s’agit simplement du manque de volonté politique de la part de l’Exécutif national, qui s’illustre depuis un certain temps par des dépenses hors circuits budgétaires, notamment le Parc agro -industriel de Bukanga Lonzo, la construction de l’immeuble du gouvernement, l’achat d’aéronefs qui ont fait la honte de la République.
Toutes ces dépenses, poursuit-il, ont coûté plus d’un million exigés par la CENI pour organiser l’élection des gouverneurs.
Ewanga a fait savoir que l’opposition réunie au sein de la Dynamique pour l’unité d’action donnera ses propositions dans sar prochaine convention pour remettre en marche le processus électoral que la majorité au pouvoir cherche à bloquer, selon lui, pour des raisons inavouées.
Il a précisé que la dite convention sera précédée d’un grand meeting de l’opposition à Ndjili, le 15 septembre 2015.
Par Eric WEMBA