Après 15 ans de présence sur le sol congolais, le bilan de la Mission onusienne reste mitigé. Au cours d’une matinée de réflexion organisée vendredi 5 décembre à Kinshasa sur le bilan et les perspectives de cette organisation, des participants ont regretté que des résolutions votées par le conseil de sécurité de l’Onu ne soient pas respectées. D’autres par contre louent les efforts fournis par la Monusco.
Sept orateurs ont présenté des analyses sur la Monusco au cours de ces assises. Alex Essome, chargé de la communication sociale à la Division de l’Information publique de la Monusco, a souligné l’apport de la mission dans la résolution des conflits en RDC.
«Sur les 15 ans, la Monusco a eu un long cheminement. Nous avons facilité les différents accords : Gaberone, Lusaka, Sun-City, Pretoria ou encore Addis-Abeba. Nous avons accompagné tout le processus électoral : référendum, l’octroi des cartes d’identité, l’enrôlement, les élections de 2006 et la proclamation des résultats», a-t-il affirmé.
Selon certains invités, les efforts de la Monusco se sont aussi fait sentir dans le domaine des droits humains.
«Le fait d’attirer l’attention sur les violations à Minova par exemple, ça nous aide nous-mêmes à lutter contre l’impunité», a estimé Marie-Madeleine Kalala, l’une des intervenants.
Pour sa part, Vital Kamerhe, président de l’UNC, a relevé les faiblesses de la mission de l’ONU en RDC.
«C’est l’insuffisance des mandats qui constituent la plus belle faiblesse mais aussi l’absence de collaboration que la Monusco était sensée avoir avec le gouvernement», a-t-il indiqué.