Le sergent-major Ngabu, chauffeur du colonel Mamadou Ndala et témoin clé dans l’assassinat de cet officier des FARDC, est mort ce jeudi 2 octobre à Beni vers 5 heures locales, après avoir comparu la veille pour la première fois à l’ouverture du procès des assassins de l’ancien commandant du 42è bataillon commando de l’armée congolaise.
C’est lui qui conduisait le colonel Mamadou Ndala le 2 janvier , jour de l’attentat qui a coûté la vie au colonel Mamadou Ndala. Il était inculpé pour non assistance à personne en danger. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues, rapporte Radio Okapi.
Selon l’envoyé spécial de la radio onusienne à Beni, l’avocat de feu sergent-major Ngabu a remis ce matin l’attestation du décès de son client à la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu qui siège depuis mercredi à Beni. La cour, qui poursuit les auditions ne s’est pas encore prononcé là-dessus.
Témoin-clé dans cette affaire, le sergent-major Ngabu est revenu, dans sa déposition devant la cour militaire, sur la version des faits qu’il avait donnée au procureur général au moment de l’enquête.
Il avait dit au procureur que la jeep du colonel Ndala avait pris feu au moment de l’attaque. Une déclaration qu’il a rejetée à la barre, indiquant avoir fait cette déposition sous pression et en l’absence de son avocat.
Il a par ailleurs reconnu avoir conservé le téléphone portable de l’officier assassiné après cet attentant.
Dans un premier temps, vingt personnes sont appelées à la barre dans ce procès qui se tient sur une place publique de Beni, ville située à environ 350 km de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
C’est à la sortie de cette ville que le convoi du colonel Mamadou Ndala a été attaqué le 2 janvier 2014. Et le corps du colonel a été retrouvé calciné. Le procès ouvert mercredi vise à élucider les circonstances de l’attentat, les assassins et leur mobile, et probablement les commanditaires. De nouvelles auditions sont prévues ce jeudi.
A Kinshasa, le porte-parole de la Monusco, Charles Antoine Bambara a déclaré que la section des droits de l’homme de la Mission onusienne apporte son appui au déroulement de ce procès.