A Beni depuis mercredi : Joseph Kabila a consulté hier les groupes sociaux

Vendredi 31 octobre 2014 - 10:08

Le chef de l’État congolais, Joseph Kabila a débuté, jeudi 30 octobre, les entretiens avec les différents groupes sociaux de Beni pour trouver des solutions à l’insécurité qui prévaut dans ce territoire, situé à plus de 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu).

Joseph Kabila séjourne à Beni depuis mercredi pour s’enquérir de la situation sécuritaire dans ce territoire où de plus de 80 personnes ont été tuées en l’espace d’un mois par les présumés rebelles ougandais des ADF. Il a été précédé par le ministre de l’Intérieur et Sécurité, Richard Muyej Mangez et du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya.

Dans son agenda, le chef de l’Etat a prévu de rencontrer les composantes de la société civile, les partis politiques de la Majorité présidentielle et de l’opposition, les opérateurs économiques de Beni et Butembo ainsi que les responsables des confessions religieuses.

Joseph Kabila est arrivé à Beni (Nord-Kivu) en provenance de Kisangani (Province Orientale), où il avait inspecté les différents travaux reconstruction des infrastructures.

 

Depuis quelques semaines, le territoire de Beni fait face à des attaques d’hommes armés dont des présumes rebelles ougandais des ADF. Selon la société civile, 84 civils ont été tues en l’espace d’un mois.

Mise en garde de la Monusco

 

Le représentant spécial-adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC chargé des opérations de l’Est, Abdallah Wafy appelle tous les groupes armés encore actifs dans l’Est de la RDC et au Nord du Katanga à déposer les armes.

Il a lancé cet appel jeudi matin à partir de Beni-ville, après avoir effectué une mission dans les localités d’Eringeti et Kamango pour évaluer la situation sécuritaire dans la zone.

M. Wafy parle d’une mise en demeure avant un désarmement  forcé par les FARDC et la Monusco  de tous ces groupes armés :

«Nous avons l’engagement d’appuyer les FARDC pour neutraliser tous ces groupes armés. Hier, c’était les M23, aujourd’hui c’est l’ADF, demain ça sera les FDLR et les autres suivront. Seules les forces de sécurité nationales doivent être en mesure d’assurer la sécurité de l’ensemble de la population  à l’exclusion de tout autre groupe armé».

Pour lui, les groupes armés réfractaires au processus de désarmement devront subir le même sort que la rébellion du M23 qui, en novembre 2013, avait été délogée de force des territoires du Nord-Kivu qu’elle occupait.

Il regrette par ailleurs que la partie Est de la RDC continue encore à être en proie à l’insécurité comme le Nord-Katanga avec les Maï-Maï Bakata Katanga qui créent la désolation et commettent des exactions contre les populations civiles.​

 

 

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