Dans son rapport présenté au Conseil de Sécurité des Nations Unies
Ban Ki-moon a invité la République Démocratique du Congo et ses voisins à collaborer étroitement, notamment dans le cadre d’accords bilatéraux, de protocoles conclus par les États membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de l’Accord- cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, afin de renforcer la sécurité aux frontières et d’arrêter et de traduire en justice ceux qui se livrent au trafic transfrontalier de ressources naturelles congolaises. Le Secrétaire général des Nations Unies s’exprimait ainsi à l’occasion de la présentation de son rapport sur la MONUSCO au Conseil de sécurité, à New-York.
Appui à la CIRGL et à la SADC
Ban Ki-moon a par ailleurs affirmé qu’il appuyait sans réserve la position de la CIRGL et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) sur le processus de désarmement des FDLR, à savoir qu’une action militaire sera nécessaire en cas de non-respect du délai de six mois venant à expiration le 2 janvier 2015.
Ce faisant, le Chef des Nations Unies a exhorté le Gouvernement de la République démocratique du Congo et ceux des pays voisins à maintenir fermement leur décision et à agir de manière résolue contre les FDLR. S’il est vrai qu’une solution purement militaire ne pourra à elle seule résoudre le problème des FDLR, elle l’est à présent devenue, par la propre faute de ce groupe, inévitable.
» J’exhorte le Gouvernement de la République démocratique du Congo et ceux des pays voisins à maintenir fermement leur décision et à agir de manière résolue si les FDLR n’achèvent pas leur processus de désarmement d’ici au 2 janvier. S’il est vrai qu’une solution purement militaire ne pourra à elle seule résoudre le problème des FDLR, elle est à présent devenue, par la propre faute de ce groupe, inévitable. « , a dit le secrétaire Général des Nations Unies.
» Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à mon Représentant spécial, Martin Kobler, ainsi qu’aux hommes et aux femmes de la MONUSCO et des organismes, fonds et programmes des Nations Unies en République démocratique du Congo, qui travaillent dans des conditions difficiles et souvent précaires.
Je remercie également les pays fournisseurs de contingents et d’effectifs de police, les partenaires bilatéraux et les organisations régionales et internationales, ainsi que mon Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, et l’équipe des Envoyés spéciaux, de leur soutien. « , a-t-il conclu.
Son rapport a été soumis en application du paragraphe 39 de la résolution 2147 (2014) du Conseil de sécurité et porte sur les principaux faits nouveaux survenus depuis mon rapport du 25 septembre 2014 (S/2014/698), notamment en ce qui concerne la tenue des engagements souscrits par le République démocratique du Congo dans l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région et les progrès accomplis par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans l’exécution de son mandat. Il fait également le point sur le transfert des tâches de la Mission à l’équipe de pays des Nations Unies.
Complicités
Dans ce document, Ban Ki-moon a fait état du travail de la MONUSCO en RDC. Il a invité le Gouvernement à assumer son devoir de gouvernance et de protection des civils, et à honorer les engagements souscrits à l’échelle nationale au titre de l’Accord-cadre, tout en accélérant les réformes structurelles.
Le Secrétaire général des Nations Unies a aussi demandé instamment aux autorités nationales d’adopter sans tarder un budget pour le processus électoral et de publier un calendrier général des élections.
Il a aussi encouragé les FARDC et la Force de la MONUSCO à intensifier leur coopération. Une force plus mobile, plus souple et plus énergique devrait permettre de renforcer la riposte face à ces attaques asymétriques. Ces attaques, qui indiquent peut-être un changement de tactique chez les groupes armés sous pression, ont des causes complexes, qui sont liées à des rivalités politiques locales et surtout, à des activités économiques illégales, explique le Coréen.
Il importe au plus haut point que le Gouvernement s’attaque aux complicités existant entre les vastes réseaux qui sont derrière ces attaques brutales, a poursuivi le numéro un des Nations Unies.
Par Godé Kalonji Muk