Pour avoir agressé l’honorable Valentin Senga. L’Assemblée nationale sanctionne six députés fautifs

Mercredi 19 novembre 2014 - 08:49

La sanction est tombée hier mardi 18 novembre 2014 à l’Assemblée nationale. Cette chambre législative a sanctionné les députés nationaux qui l’ont transformé en ring de boxe, et où les pugilistes se livrent facilement au combat physique, en lieu et place du combat d’idées. Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale a toujours voulu faire de l’Assemblée nationale « Temple de la démocratie » où la Majorité et l’Opposition s’expriment en toute liberté. La chambre basse doit plutôt être considérée comme un lieu d’échange intellectuel par excellence et où les élus du peuple débattent de questions de haute portée politique en toute indépendance.

En effet, les six députés nationaux en question sont : Thuambe Egide (PPRD), Uweka Pierrot (PPRD), Basangu Léon (MSR), Apalata Bienvenu (MSR), Kezamudru Jean-Pierre (MSR) et Masanza Godefroid (ECT) ont écopé d’une sanction conformément à l’article 108 du Règlement intérieur de leur chambre législative. Ils sont de ce fait interdits pendant trois mois de prendre part aux séances plénières. Ils sont en même temps privés de leurs émoluments durant les trois mois. A en croire le bureau de l’Assemblée nationale, lesdits députés peuvent faire recours quant à la sanction d’exclusion temporaire de l’hémicycle.

C’est donc un trimestre de dur labeur que vont vivre les agresseurs de Valentin Senga. Rappelons que l’élu de Bondo dans le Bas-Uélé s’était interposé contre la motion qui avait mis en cause le ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises, Rémy Musungayi, relative à la construction de la cimenterie de la province Orientale (CIPOR). En lieu et place de la motion de défiance qui pouvait mettre en cause un innocent à ce projet du Chef de l’Etat, Valentin Senga avait sollicité plutôt du bureau de l’Assemblée nationale la constitution d’une commission d’enquête parlementaire susceptible de dénicher ceux qui font ombrage au projet du Chef de l’Etat dans cette province martyre.

En réalité, c’est Valentin Senga qui s’inscrit dans la logique de voir naître dans sa province la cimenterie promise par Joseph Kabila, contre les pourfendeurs déguisés qui s’estiment défenseurs du peuple, pourtant en réalité ils veulent garder le monopole de la vente du ciment à 50$ au mépris de la souffrance qu’endure la population boyomaise.
La mesure prise par l’Assemblée nationale vise à remettre les choses en ordre pour dénicher les conspirateurs du développement de la Rd Congo.

Au parfum de cette sanction de l’Assemblée nationale, la Rédaction du Journal L’Avenir, dans un entretien avec l’élu de Bondo, a obtenu de lui l’information selon laquelle, c’est depuis le lundi 17 novembre qu’il a saisi via son avocat conseil, le Parquet général de la République pour obtenir la levée de leurs immunités parlementaires, afin qu’ils soient déférés devant la justice. S’agissant des mesures disciplinaires au sein du parti, Valentin Senga nous a tenu informé que ses agresseurs du même parti (PPRD) que lui, seront probablement convoqués par la commission de discipline du parti pour d’éventuelles sanctions.

Le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2013 voté
Après l’approbation du rapport relatif à l’examen du projet de loi portant reddition des comptes du Budget du pouvoir central pour l’exercice 2013 le lundi 17 novembre, hier mardi, les élus du peuple ont voté le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2013. Projet de loi voté par 285 contre 18 et 12 abstentions sur les 315 députés nationaux qui ont pris part au vote.

Par voie de conséquence, le projet qui a 19 articles est envoyé à la Chambre haute du parlement pour seconde lecture. Pour ce faire, le bureau de l’Assemblée nationale a annoncé la formation des groupes devant rédiger les recommandations à soumettre à la chambre législative et au Gouvernement.
Pius Romain Rolland

 

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