Avenue du Tourisme : la conduite délinquante à la base de bouchons

Mercredi 14 octobre 2015 - 15:30

La circulation sur l’a venue du Tourisme est un véritable casse-tête, non seulement pour des conducteurs de véhicules mais aussi pour des passagers à bord. A la base, l’étroitesse de cette avenue, la méconnaissance du Code de la route pour certains conducteurs et la conduite délinquante pour d’autres.

 

Décidément, ce n’est pas de sitôt que prendront fin les bouchons sur l’avenue du Tourisme, dans la commune de Ngaliema.

 

En effet, pour permettre une circulation fluide, l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) avait été autorisée à démolir certains pans de clôtures des parcelles ou des habitations pour élargir cette avenue.

Ce, de l’hôpital de la Rive à l’arrêt «Pompage », distant d’au moins 7 km. La tâche avait été confiée à une entreprise chinoise chargée de la réhabilitation et de la modernisation de cette artère, dans le cadre des «Cinq chantiers » de la République mis sur pied par le gouvernement congolais. La population avait applaudi la décision de l’ACGT qui devrait, espérait-elle, mettre un terme au calvaire qu’elle endurait depuis des années pour se déplacer sur cette voie.

Après la réhabilitation et la modernisation de cette avenue, bien que non élargie malgré la promesse faite, le nombre de véhicules l’empruntant a sensiblement augmenté. Et progressivement, le trafic s’est intensifié au point qu’atteindre l’arrêt «Pompage -», pour les conducteurs de véhicules est devenu un véritable casse-tête chinois.

 

A l’étroitesse de cette avenue se sont ajoutées la méconnaissance du Code de la route pour de certains conducteurs et la conduite délinquante pour d’autres. Conséquence on peut faire une demi-heure pour atteindre l’arrêt « Pompage », le terminus des bus qui viennent des autres communes pour celle de Ngaliema ou qui en repartent.

 

Cet arrêt connaît, en fin d’après-midi jusque tard dans la soirée et cela depuis quelque temps, une effervescence sans pareille. Preuve : les piétons y vont dans tous les sens. Mais des conducteurs de véhicules, pour la plupart commis au transport en’ commun, voués aux hégémonie à cause de leur conduite délinquante qui leur vaut la qualification peu flatteuse de « Esprit de mort » sont à la base du désordre sur le lieu. Tout comme les conducteurs de motos-taxis, communément appelés « wewa », dont le comportement est décrié sur les routes à cause de leur extravagante et le manque de connaissance du Code de la route.

Les faits se déroulent devant les éléments de la’ Police de circulation routière (PCR) qui, parfois, régulent la circulation jusque 19 heures et rarement à 20 heures. Le soir, observe-t-on, la situation tourne au vinaigre et devient cauchemardesque, non seulement pour les conducteurs de véhicules mais aussi pour les passagers à bord de bus. Une situation provoquée par l’entêtement des conducteurs de véhicules, surtout ceux commis au transport en commun.

 

A 1 km de là, c’est-à-dire à partir de l’arrêt.« Brikin », les conducteurs de véhicules font face à un embouteillage qui les oblige de ralentir afin d’éviter les accidents de la circulation. Les véhicules font la file qui exaspère leurs conducteurs mais aussi les passagers à bord de bus dont certains sont pressés de regagner leurs domiciles situés à 1,2, voire 3 kilomètres de l’arrêt « Pompage ».

 

L’attente paraît souvent longue. Elle peut prendre une demi-heure, voire une heure avant d’attendre le terminus. A bord de bus, certains passagers accusant la fatigue après une journée harassante somnolent et lancent des imprécations à l’endroit des personnes qui provoquent l’embouteillage. A pas de tortue, les véhicules avancent pour atteindre l’arrêt de bus. Mais certains conducteurs de bus n’y arrivent pas, préférant vider les passagers là où bon leur semble.

 

Interrogé, un conducteur de véhicule a déclaré que le trafic intense de véhicules dans cette partie de la capitale serait à l’origine de cette situation. Il a justifié ses propos par le fait que beaucoup de nouveaux riches, propriétaires de véhicules, ont choisi de s’établir à Mbudi, quartier de nouveaux riches.

 

Florent N’Lunda N’Silu

 

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