Après délibérations à huis clos du travail de M. Joseph Olenghankoy, le jury a pris la décision suivante : le travail est reçu avec la mention grande distinction ". C’est par cette phrase que le président d’un jury composé de quatre professeurs a clôturé la défense du leader des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus). Cela fut suivi d’une avalanche d’applaudissements dans l’assistance avant que le député Jean-Claude Vuemba à la fête lance en criant : "Alongi na ye ". Du coup, les accolades envahissent toute la salle au point que chacun tenait à féliciter personnellement le récipiendaire ayant rejoint le camp des juristes que compte la RDC. Après cinq ans de sacrifices, "Jeef " l’emporte haut la main.
Mais, de quoi est-il question dans le mémoire de Joseph Olenghankoy. D’abord, l’intitulé est un sujet évocateur : "Discours politique et Etat de droit : contribution à l’étude des fondements et des implications". Dans son exposé, le récipiendaire, calme et serein, a expliqué qu’il s’agissait d’établir des liens entre les discours politiques et l’Etat de droit en RDC. Car, indique-t-il, " le droit ne semble plus détenir le monopole de la recherche sur la question de l’Etat de droit ". Ce travail l’a poussé à fouiller dans les bibliothèques pour parcourir vingt ouvrages écrits par des Congolais et vingt-cinq autres qui sont l’œuvre des auteurs étrangers. Et cela, sans oublier des revues et autres supports.
Sur les deux chapitres du travail qui constituent les articulations principales du mémoire de Joseph Olenghankoy, le premier était consacré à la définition des notions de discours politiques et l’Etat de droit à établir tandis que le second est basé sur le rapport entre les deux concepts de base. De 1960 à 1965, il y avait des ambitions et des préoccupations pour que le Congo devienne indépendant et mettre sur pied un Etat nation même s’il y a eu des rebellions, sécessions …La deuxième République avait institué un système aux antipodes de l’Etat de droit (avec un parti unique …) et le discours politique incarnait l’appareil d’oppressions, de privation et de violation des droits et libertés.
La troisième République, poursuit le récipiendaire, cherche à établir un bilan des discours. Cette étape se négocie parfois avec différents risques. A l’issue de son exposé, c’est un débat houleux de près de 3h45’qui a suivi où les membres du jury tentaient de coincer Joseph Olenghankoy. Mais, ce dernier, qui ne se laisse jamais battre lors des débats se défendait bec et ongles jusqu’à ce que le jury décide de se retirer pour délibérer. En fin de compte, c’est un verdict frappé du sceau « grande distinction » attendu par une assistance épatée par les réponses du leader des Fonus qui fut au rendez-vous. On comprend pourquoi après le mot de clôture du président du jury, c’était vraiment l’avalanche d’applaudissements dans toute la salle.
Dans l’assistance venue suivre la défense du mémoire de Joseph Olenghankoy, on a remarqué la présence de plusieurs acteurs politiques dont le député Jean-Claude Vuemba et M. Ingele Ifoto. C’est dire que le leader des Fonus n’était pas du tout seul hier lors de la soutenance et a même eu droit à plusieurs félicitations. A son retour au bureau sur l’avenue de l’Enseignement, les militants et cadres tant de son parti politique (Fonus) que de la plateforme "Debout congolais " avaient déjà quadrillé le siège pour féliciter également leur leader. Comme l’avait indiqué un membre du jury, c’était une journée historique tant pour Joseph Olenghankoy et les siens que pour l’université panafricaine du Congo. M. M.