Alors que l’examen et l’adoption du calendrier septembre étaient l’unique point inscrit à l’ordre du jour de la plénière d’hier jeudi 24 septembre 2015, le député José Makila a, par le biais d’une motion incidentielle, exhumé le dossier de l’exclusion du G7 de la Majorité Présidentielle et du refus de certains députés de se plier aux consignes de leurs partis.
A ce sujet, il a exigé l’invalidation des députés qui se sont rebellés contre leurs formations politiques regroupées au sein de la nouvelle plate-forme dénommée G7, née à la suite d’une fronde intervenue à l’intérieur de la famille politique du Chef de l’Etat.
Conformément à la Constitution, a souligné Makila, ces députés « rebelles » avaient été élus sur les listes de leurs partis. Par conséquent, ils sont tenus de se conformer à leur ligne de conduite.
L’élu de Gemena a demandé à ses collègues qui se sont rebellés contre leurs leaders du G7 de tirer toutes les conséquences de leur « auto-exclusion », à l’instar des députés de la première législature entrés en dissidence, avec Vital Kamerhe, ancien président du bureau de l’Assemblée Nationale, contre leur parti, le PPRD. Il a rappelé que ces dissidents avaient abandonné leurs sièges 14 mois avant la fin de leurs mandats.
Alors qu’on s’attendait à une réplique du speaker de la Chambre basse du Parlement ou des députés de la Majorité, aucune réaction n’a été enregistrée. Tout s’est passé comme si José Makila avait parlé en plein désert.
Ce n’est qu’une partie remise, car le problème posé reste entier et peut rebondir à tout moment durant la législature en cours. Certaines indiscrétions en circulation dans les couloirs du Palais du peuple font déjà état d’une motion en préparation dans les officines du G7 pour exiger l’invalidation de leurs députés dissidents.
Outre cette problématique, Makila a également insisté sur la nécessité de recomposer le bureau de l’Assemblée nationale, devenu incomplet après les démissions de ses deux membres, à savoir le 1er Vice-président Mwando Nsimba et le Rapporteur Ezadri. Notons que la plénière a pris officiellement acte de ces deux démissions. Aubin Minaku a promis de régler cette question dans un avenir proche.
Après ce débat houleux, la plénière a finalement adopté le calendrier de la session de septembre, essentiellement budgétaire.
ERIC WEMBA