Par le passé, ils se soudaient fraternellement les coudes. Surtout qu’ils étaient dans un même parti politique. Voire dans un même cabinet au ministère des Affaires foncières lors du régime 1+4. Elus députés nationaux, Venant Tshipasa et Jérôme Lusenge se regardent depuis peu en chien de faïence. Devant la presse hier jeudi 23 octobre, le député Lusenge s’est dit prêt à pardonner son frère au cas où il arriverait à demander sincèrement pardon.
"Notre dossier judiciaire se trouve au niveau du bureau de l’Assemblée nationale. Parce que le Parquet général de la République a écrit au président de la Chambre basse. Le Comité de sage de l’Assemblée nationale, qui est saisi, nous a même entendus. Il a constaté que les faits reprochés à Venant Tshipasa sont graves. Je sais bien que le président de l’Assemblée nationale trouvera un moment pour traiter ce dossier en vue de trouver des solutions durables ", a souligné le député Jérôme Lusenge.
Pour lui, il appartient à la justice de faire son travail. " Si mon frère Tshipasa estime qu’il ne m’a pas fait du mal, qu’il laisse les instances judiciaires trancher pour qu’il soit lavé ", a-t-il souligné.
Evoquant les causes de leur conflit, le député Jérôme Lusenge a été plus clair : "Je connais Venant Tshipasa depuis sa guéguerre avec Mbusa Nyamwisi. Je l’ai beaucoup soutenu aussi bien sur le plan moral que financier. J’étais son conseillé au cabinet quand il était ministre des Affaires foncières à l’époque de 1+4".
"Tout a basculé depuis qu’il m’avait révoqué du cabinet et du parti pour des raisons inexplicables. Et comme nous avons créé notre parti politique, l’UDCF, j’étais devenu son ennemi. C’était alors le début de mon calvaire. Même pendant la campagne électorale, j’étais sa cible à éliminer. Mais malgré toutes ces menaces, j’avais remporté plus de voix au niveau de la circonscription ", a déclaré le député Jérôme Lusenge.
Il accuse, dès lors, son collègue Tshipasa d’avoir fomenté un coup pour son élimination physique à travers Mme Aziza, qui est pour le moment condamnée à 10 ans de prison par la justice congolaise.
Selon lui, la Présidence de la République qu’il avait saisie pour expliquer les faits, a écrit au ministre de la Justice pour une solution durable. " La Présidence de la République a trouvé des faits graves dans le dossier qui m’oppose à Venant Tshipasa. Le ministre de la Justice aussi. Le Parquet général de la république également. Le Comité de sages de l’Assemblée nationale mêmement." DK