Artiste-Rappeur: Leoniss, un nom, une marque

Mardi 12 juillet 2016 - 10:52
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Entre deux continents, Leoniss écrit sa carrière sur une lettre de noblesse. Dans la musique urbaine, ce jeune rappeur congolais barbu et visiblement timide, reste constant tout en imposant son nom et sa marque.Assez timide à première vue, éloquent sur scène, l’homme de « Bilembo »  est heureux que beaucoup de gens soient touchés par sa musique. Dans les lignes qui suivent, les lecteurs découvrent l’un des rappeurs admirables de la ville de Kinshasa.

Présentez-vous et dites-nous ce que vous faites ?

Mon vrai nom, Léons Mahinanda, Leonniss, artiste rappeur de la musique urbaine.  J’ai commencé depuis quelques années.Au début, j’ai rappé avec mes frères et des pots,nous étions tous en Belgique où j’ai passé une grande partie de ma vie. Ensuite, je me suis retrouvé à Kinshasa, j’ai sorti mon premier projet promotionnel qui s’appelait « Outsider », pas en vente seulement sur Internet ce qui m’a permis justement de faire des premières parties comme celles de La Fouine au Grand Hôtel, de Youssoupha à l’Institut français de Kinshasa, et quelques festivals aussi. Après ça, on a  travaillé sur un projet « Bilembo », qui est sorti récemment. Jusque-là, « Bilembo » est accompagné de deux clips « les mots ont le visage » et « bangondetembe ». Et il y a peu, nous venons de lancer un audio, « lettre à maman ».

Est-ce facile de quitter l’Europe pour venir émerger à Kinshasa ?

Tout dépend de ce qu’on vise. Je pense qu’on peut réussir partout, il ne faut pas seulement être en Europe ou en Afrique. Quand on sait ce que l’on veut, on réussit.

Le système actuel de publication des chansons sur Internet vous permet-il d’atteindre un public plus large ?

Oui, heureusement qu’il y a eu internet. Cela nous permet justement d’atteindre un public fort large mais, disons-le, un artiste, à mon niveau, je ne peux espérer vendre 1 millions de cd, non.Ou bien avoir 1 millions de vue sur Youtube, non. Moi je vais tout doucement, je fais mon truc, je touche beaucoup de gens, et ceux qui m’écoutent sont vraiment touché par ma musique, c’est ce qui est plus important pour moi.

Etes-vous affilié à une société des droits d’auteurs ?

Oui,  nous avons souscrit notre fichier à un label indépendant.Il n’y a aucun souci par rapport à cela.

Et la SOCODA ne vous dit rien ?

Si, justement, c’est elle qui gère les droits d’auteurs ici en  RDC. Mais nous, on a placé nos droits à la  SABAM de la Belgique puisque je viens de là. Et puisqu’il y a un tout petit peu du désordre à la SOCODA, et on ne peut pas en faire confiance jusque-là.

En ce mois dédié à la femme, vous avez publié sur internet « lettre à maman », quel en est le contenu ?

Dans « lettre à ma maman »,je voulais parler à ma Maman qui est au paradis que je n’ai pas eu l’occasion de connaitre parce qu’elle est parti j’étais très jeune. Une façon pour moi de lui raconter ce que j’étais devenu et ce qu’est devenue ma vie.  Manière pour moi de me sentir auprès d’elle. Je n’ai pas voulu écrire une belle chanson, j’ai voulu parler avec mon cœur, parlé à ma mère pour me sentir proche d’elle.

La promotion se fait sur Internet et la vidéo arrive bientôt. J’espère que les amis chroniqueurs radio vont nous aider à le tourner aux médias puisque c’est un morceau super important.

Que prévoit votre calendrier ?

Nous sommes en mode « Bilembo tour ». C’est-à-dire ; qu’on organise des dates. Il y aussi des gens qui nous contactent pour des show-cases, si vous m’écoutez et que vous avez besoin de moi, ben ! Faites-moi signe.

(Onassis Mutombo)