David Kazembe est un artiste chorégraphe qui s’est spécialisé dans la danse contemporaine qui, pour lui, est une sorte de danse qui n’est pas singularisée selon le rythme de la chanson, mais une danse qui s’exécute selon la passion, le sentiment de l’homme, bref une danse par laquelle l’homme parle sans ouvrir la bouche, un langage gestuel qui fait intervenir toutes les parties du corps humain. Approché par La Prospérité, David Kazembe, ce natif de Kisangani, retrouvé à Kinshasa par le miracle de la vie, livre quelques secrets qui lui ont permis de répondre tant bien que mal, à certains rendez-vous cruciaux de la vie, question d’encourager ceux qui logent au village à bannir le désespoir.
A l’issue des échanges, il a été démontré que ce jeune talent est très connu dans les milieux artistiques. Il s’est produit plusieurs fois dans différents centres culturels de Kinshasa et d’ailleurs notamment, le centre culturel Français, centre Wallonie Bruxelles et d’autres de Kisangani, Lubumbashi, etc. David Kazembe a également participé au festival Yambi en Belgique en présence de l’épouse du chef de l’Etat congolais en la personne de Madame Olive Lembe Kabila en 2010. Ce danseur de haute facture a voyagé dans presque tous les pays des 5 continents. Ce, grâce à son professionnalisme. «Je ne suis pas un inconnu dans le monde de l’art, mon plus grand souvenir est d’avoir voyagé dans un même avion avec maman Olive Lembe Kabila, en marge du festival Yambi en Belgique », a-t-il déclaré.
Pour s’affirmer dans la société, le chorégraphe a pu effectuer un choix judicieux, partant des trois dons innés qu’il possédait, vu les réalités économico- sociales que subit la RDC, David, a trouvé mieux de s’investir dans l’art de la danse, plutôt de jouer au foot, ou faire l’art dramaturge. Il est heureux de son travail, il l’a fait savoir à La Prospérité lors de cet entretien. «J’incarnais, à moi seul, le profil d’un footballeur, danseur et d’un comédien, mais c’est plus la danse qui a eu raison sur les deux autres talents », a-t-il dit.
Il doit le début de sa carrière à l’un de ses amis du quartier, Didier Edilo, qui fréquentait déjà un centre de formation en danse contemporaine dans la commune de Kintambo. Un centre présidé par Jean- Marie Musungayi. C’est donc M. Edilo qui va prêcher à son amis de suivre le chemin de la danse pour un avenir meilleur, David ne tardera pas de prendre son inscription. Et au bout de trois ans de formation, le novice a pu prendre l’ascendance de ses encadreurs.
« La formation de trois ans de sacrifice n’est pas quelque chose d’anodine, il fallait tenir le coup, pour arriver à bout, nous étions 23 candidats au début de la formation. Mais, 3 seulement sont parvenus à franchir la ligne d’arriver», a-t-il renseigné.
Il faut noter par ailleurs que son succès n’est pas d’une source obscure, comme pense quelque personne. Cette réussite est le fruit d’un dur labeur.
Après s’être rendu compte de ses aptitudes en danse, il s’y est donné, avec patience et les résultats sont venus. « J’ai travaillé avec le chorégraphe de Céline Dion, il faut être talentueux pour être au contact de telle personne», martèle-t-il.
Son plus grand projet est de fonder une école de danse qui aura pour office d’apprendre aux jeunes talents les structures de la danse. Pour lui, ce projet pourrait permettre à ses jeunes de frayer un chemin de bonheur et de prospérité. A en croire ses propos, cette école contribuera au chantier de l’emploi, qui est un cheval de bataille pour les autorités du pays. «Cette école, aura apporté un coup de pousse dans le marché de l’emploi, parce que ces jeunes seront sollicités dans plusieurs compagnies artistiques », a-t-il souhaité.
A la lumière de ce qui précède, il sied de dire que ce garçon talentueux est un exemple pour la jeunesse congolaise.
Francis Sengeyi