Les leaders Katangais hostiles à la révision constitutionnelle et aux tripatouillages de la loi électorale sont ces derniers temps malmenés par lé régime en place.
Après l’ancien député PPRD, Vano Kiboko, c’est le Bâtonnier Jean Claude Muyambo Kyassa qui a été jeté en prison le mardi 20 janvier 2015. Il se trouve au pavillon 1 de la prison centrale de Makala.
Ancien membre de la majorité présidentielle, Jean-Claude Muyambo Kyassa avait créé l’événement en annonçant, fin août dernier, son opposition à la révision constitutionnelle. Ce qui lui a couté cher jusqu’à voir le signal de sa chaine de Télévision Jua coupé.
Jean Claude Muyambo Kyassa et Vano Kiboko sont victimes de l’intolérance politique de la part du pouvoir en place, notent des observateurs.
Vano Kiboko est accusé d’inciter la population de Kolwezi à la haine tribale. Ce qu’on reproche à Muyambo n’a pas de lien avec ses déclarations. Mais il s’agit plutôt “d’un montage grossier “, pour faire taire cet ancien bâtonnier provincial bien connu pour son franc parlé, indique ne source proche du dossier.
St/Manœuvre dilatoire
Il y a lieu de se rappeler qu’au mois de Novembre dernier, l’Association Congolaise pour l’Accès la Justice (ACAJ) condamnait le détournement de l’avion qui accompagnait les membres du parti politique Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (SCODE) ainsi que l’interdiction, de sa réunion publique.
En effet, l’avion qui transportait vingt membres de la SCODE et quatre de l’équipage, a été contraint de revenir à l’aéroport de Luano à Lubumbashi, trente minutes après le décollage.
Par contre, à Mbuji-Mayi, les militants de la SCODE ont été empêchés à se rassembler à leur siège ainsi qu’à l’aéroport de Bipemba pour accueillir la délégation qui devait venir de Lubumbashi. Plusieurs policiers lourdement armés ont été déployés à travers les grandes artères de la ville de Mbuji-Mayi, pour disperser tout attroupement.
L’ACAJ considérait le détournement de l’avion affrété parla SCODE comme une mise en danger de la vie des personnes, ce qui équivaut à une tentative d’assassinat politique proscrite dan une société démocratique.
Ces actes intervenaient quelques mois après la déclaration faite par le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, contre la révision de la constitution.
Nous dénonçons fermement toute atteinte à la liberté de circulation et à la liberté des réunions pacifiques, garanties par les articles 25 et 30 de la constitution, â tout citoyen en général et aux membres de partis politiques en particulier “, déclarait Me Georges Kapiamba, Président de I’ACAJ.
Autre fait, le lundi 29 septembre 2014, un groupe de plus ou moins deux mille étudiants des Universités et Instituts supérieurs de Lubumbashi avait organisé une marche pacifique qui s’est terminée par la remise d’un mémorandum au Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, président de SCODE, dans lequel ils déclarent notamment être opposés à la révision constitutionnelle envisagée par la Majorité présidentielle.
La police de I’UNILU avait procédé à l’arrestation d’une soixantaine d’entre eux après que le Recteur, le professeur CHABU, soit intervenu sur plusieurs chaines de télévision locales pour menacer de sanctionner ceux qui avaient pris part à ladite marche.
Aujourd’hui, Jean Claude Muyambo est devenu un homme à abattre par le régime en place à cause de ses positions.
Par GODE KALONJI MUKENDI