La journée du 25 janvier dernier n’était pas du tout repos pour le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), le professeur Théophile Mbemba Fundu. Pour cause, le patron de l’ESU s’est rendu tour à tour au quartier Camp Luka, dans la commune de Kintambo, et dans la salle Apocalypse, à Masina, en vue de sensibiliser les parents d’étudiants au danger des actes de pillages et de sabotage enregistrés dans certains milieux universitaires pendant la semaine chaude qu’a connue la capitale congolaise du 19 au 23 janvier derniers.
Après avoir sensibilisé les étudiants, jeudi 22 janvier dans l’Amphithéâtre de l’ISP/Gombe aux conséquence des pillages et actes de sabotage dans certains milieux universitaires de la capitale, le ministre de l’ESU, Théophile Mbemba, a jugé bon de toucher également les parents d’étudiants de Camp Luka, dans la commune de Kintambo et de l’ex. District de la Tshangu. Ces parents qui ont consenti d’énormes sacrifices pour leurs enfants. Une façon pour le numéro 1 de l’ESU de les mettre à contribution, eux qui font des efforts, des économies pour faire étudier leurs enfants.
Au cours de cette campagne de sensibilisation qui a commencé dans une église du Camp Luka à Kintambo, le ministre Théophile a communié avec ses fidèles dans le partage évangélique. Avant d’inviter les parents à veiller sur le comportement de leurs enfants.
La deuxième étape de cette campagne a été la salle Apocalypse dans la commune de Masina. Ici, comme à Kintambo, le ministre a aussi repété le même message aux parents dans cette partie de la ville de Kinshasa.
Comme on le sait, la semaine du 19 au 25 janvier, Kinshasa a connu de chaudes journées. Véxé par le projet de loi électorale votée à l’Assemblée nationale, particulièrement au niveau de l’article conditionnait la tenue des élections en RDC à l’identification de la population, des Kinois ont envahi les rues. Ce qui devrait probablement, selon certains députés de l’opposition et une frange de la population, avoir des incidences sur le calendrier électoral, prévu pour novembre2016, et entraîner ipso facto, le glissement dudit calendrier. Avec comme conséquence, le maintien de l’actuel chef de l’Etat, dont le deuxième mandat devrait prendre fin, le 19 décembre 2016, précisaient ces opposants.
C’est ce qui a provoqué ces pillages dans certaines communes de la capitale. Lesquels pillages n’ont pas épargné l’Université de Kinshasa, dont un Laboratoire de recherche a été littéralement mis à sac par les étudiants.
Un comportement qu’a déploré le ministre de l’ESU qui s’est indigné du fait que les étudiants instrumentalisés aient détruit un instrument de leur propre formation.
C’est pourquoi cette descente était diligentée pour informer les parents que les étudiants sont des dirigeants de demain et qu’à ce titre, les sites universitaires sont inviolables. Le ministre a, par ailleurs, jugé inimaginable, que les gens soient venus de l’extérieur de l’UNIKIN, pour venir influencer les étudiants pour piller et détruire ce qui sert à la connaissance des milieux universitaires.
L’occasion faisant le larron, dit-on, le ministre Théophile Mbemba a rappelé les tristes pillages de 199-1992 qui ont détruit Tshangu 1 avec la mise à sac de certaines entreprises comme General Motor, SOSIDER, SOZABAT et autres. Il a lancé un appel à ses frères du Camp Luka et de la Tshangu, de protéger les acquis de l’après pillage comme le Marché de la Liberté et l’hôpital Mutombo Dikembe. " La population doit savoir que le social est le produit de tous les investissements publics ou privés. Il n’est pas question de détruire ", a lancé Théophile Mbemba.
FELICITATIONS A LA POPULATION DE TSHANGU
Le ministre a particulièrement félicité les habitants de la Tshangu pour avoir résisté à la tentation des pillages le 20 janvier denier quand les inciviques ont essayé de les influencer et de les intoxiquer.
La campagne du ministre de l’ESU a déjà porté ses fruits. Un groupe d’étudiants ayant pris conscience de leur mauvaise entreprise, a lancé une initiative locale louable, celle d’aider à transformer les milieux universitaires. .Alfred LUKAMBIL