Agitation illégale observée à l’hôpital du Cinquantenaire

Vendredi 5 août 2016 - 15:26

Dirigé par le Dr, Hazeeb Rahman Padiyath, chairman de PadiyathHealth-care Group, une firme indienne propriétaire des hôpitaux de luxe en Inde, à Dubaï, Abu Dhabi et Sharja aux Emirats Arabes Unis, l’hôpital du Cinquantenaire totalise deux ans d’existence depuis le 22 mars 2016. Mais, avec l’éclatement d’une grève du personnel médical congolais, cet établissement hospitalier traverse une période d’acharnement de la part d’une main noire signalée au sein du gouvernement.

 

Accusée de discrimination salariale, la direction de l’hôpital du Cinquantenaire avait fait appel à une société de placement pour l’embauche du personnel congolais qui devait lui être fourni à la demande. Avec cette pratique conforme à la législation, les revendications sociales ne devraient concerner que l’entreprise sous-traitante et non le partenaire indien.

 

Face à l’embrasement du climat social au sein de cet hôpital, le vice-Premier ministre, ministre en charge de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, s’est vu obligé d’intervenir pour apaiser la situation.

 

HISTOIRE

Comme indiqué ci-dessus, l’hôpital du Cinquantenaire est en contrat avec Force Securite, une société de gardiennage et de sous-traitance. Quelques temps après, un groupe d’employés s’est mis à s’agiter, prétendant qu’ils devaient être des permanents. Ce qui est contraire au contrat d’un an conclu entre l’hôpital et Force Securite.

 

Pour des plus amples renseignements, le Potentiel a échangé avec Me Djo Mukuna Kabasele, avocat de la société Force Securite. Celui-ci a précisé que e contrat du personnel local œuvrant à l’hôpital du Cinquantenaire est signé entre le travailleur et la société Force Securite qui est l’employeur principal. Par conséquent, aucune revendication ou conflit de travail ne pouvait être dirigée contre le gestionnaire de l’hôpital qui, du reste, ne reconnaît avoir engagé personne. Les travailleurs, a-t-il soutenu, en .sont conscients pour ne pas tromper l’opinion. Les déclarations dirigées contre le gestionnaire de l’hôpital sont non fondées, a-j-il ajouté.

 

Concernant les soins médicaux, l’avocat de la société Force Securite a fait savoir que des dispositions ont été prises. Tous les employés sont affiliés dans un centre de santé à même de leur administrer des soins de santé adéquats, y compris les membres de leurs familles. Mais grande est la surprise de l’avocat de constater que les travailleurs veulent être soignés à l’hôpital du Cinquantenaire sans en mesurer le coût.

 

Me Djo Mukuna Kabasele rejette également la discrimination salariale dont on accuse l’hôpital du Cinquantenaire. «Il n’y a pas, à ce jour, à faire la comparaison entre le salaire du personnel congolais et celui des expatriés dont nous ignorons le contours. Car, avec la signature du contrat, le salaire du personnel congolais a été discuté entre parties », a-t-il relevé.

 

De l’avis de l’avocat de la société Force Securite, la solution au conflit de travail qui existe partout ne viendrait que de l’employeur et travailleur, parfois avec le concours de l’autorité ayant les attributs du travail.

Le contrat signé entre le travailleur congolais de l’hôpital du Cinquantenaire et son employeur qu’est Force Securite étant d’une durée déterminée, soit d’une année, aucune disposition ne prévoit le congé annuel. L’article 5 dudit contrat en dit long. L’employeur ne peut donc de lui-même décider de convertir en durée indéterminée.

 

Les contrats des travailleurs de l’hôpital du Cinquantenaire ayant été tous enregistrés par l’ONEN (Office national de l’emploi), aucun travailleur ne peut brandir un contrat autre que celui signé avec la société Force Sécurité, a déclaré Me Djo Mukuna Kabasele.

 

A la résiliation du contrat, l’article 69 du code de travail sera d’application. Il stipule ceci : « le contrat à durée déterminée prend fin à l’expiration des termes fixés par les parties. Aucun préavis n‘est donc envisagé».

Eu égard à ce qui précède, l’avocat de Force Securite qualifie de démarche illégale l’agitation observée à l’hôpital du cinquantenaire. Car, dit-il, les revendications devaient être orientées vers la personne morale avec qui le contrat a été signé. Et dans le cas d’espèce, c’est « Force Securite ».

L’employeur ne peut non plus admettre la création d’un syndicat parce que non notifié.

Par V.K.