Affaire Saï Saï : Vodacom pour faire avancer le dossier

Vendredi 27 février 2015 - 10:40

L’expertise de la société des télécommunications cellulaires Vodacom Congo est attendue à l’audience publique du 28 février 2015, par le Tribunal de grande instance de Gombe pour éclairer sa religion sur le dossier Fiston Saï Saï poursuivi pour viol sur mineure.
Appelé à la barre au cours de l’audience foraine du jeudi 26 février 2015 à la Prison Centrale de Makala pour fournir les relevés des appels entrants et sortants du numéro de téléphone appartenant à la victime, le technicien de la société vodacom Congo a fait savoir que cette Sim n’a pas émis ni reçu des appels du 26 au 27 février 2015, période de la commission des faits reprochés à l’artiste comédien SaïSaï. Selon lui, ce numéro existe réellement dans le serveur de Vodacom mais en cette période il n’était pas en activité.
A leur tour, les avocats de la victime ont constaté que le numéro qui avait été communiqué à la société Vodacom pour son expertise n’était pas correct. Il y a eu erreur par rapport au numéro de téléphone de leur client puisse qu’il s’agit de «0821098921» et non de «0821098927». Et suite à cette erreur de frappe, le tribunal a décidé que l’expertise soit reprise par le technicien de Vodacom avec un vrai numéro qui lui sera notifié par un jugement avant dire droit (ADD).
En clair, l’expert de Vodacom va revenir à la barre le samedi 28 février 2015 pour fournir de manière détaillée les relevés des appels sortants et entrants du vrai numéro de téléphone de la victime qui lui sera notifié par un jugement avant-dire-droit. Il lui est demandé également d’interpréter les appels antérieurs et postérieurs effectués par ce numéro. Pour cette audience de remise, le tribunal a demandé aux avocats de la partie civile de faire comparaitre la victime pour son audition ainsi que le policier « Soda makasi » de l’Inspection de la Police de Kinshasa.
Il convient de signaler qu’au cours de cette même audience, le tribunal a auditionné le DJ (Disque-jockey) de la boîte de nuit que fréquente régulièrement le prévenu Sai Sai. Il s’agit d’un certain Russel qui a relaté les circonstances de l’arrestation de l’artiste comédien précité. D’après lui, il avait reçu un coup de fil provenant d’un policier de l’IPKIN connu sous le nom de « Soda makasi ». Ce policier l’avait informé d’un dossier de viol qui mettait son ami Sai Sai en cause. C’est comme ça qu’il avait appelé le prévenu pour le mettre au courant de ce fait. Peu après, ils se sont revus à la boîte de nuit, a-t-il signalé. Avant d’indiquer que c’est à la demande de Sai Sai qu’il avait appelé ledit policier à les rejoindre à l’endroit où ils se trouvaient. C’est toujours Sai Sai qui avait demandé au policier de faire venir la famille de la victime. Rusel, dans son exposé, a fait savoir
qu’il n’est pour rien dans l’arrestation de son ami. Car, ce n’est pas lui qui a facilité l’arrestation de Sai Sai.
A son tour, Sai Sai a rejeté la version de fait présenté par le DJ Rusel. Il a soutenu que le fameux DJ ne lui avait jamais parlé du dossier de viol au téléphone, mais plutôt d’un «marché». C’est comme ça qu’il l’avait appelé. Mais une fois arrivé à la boite où se trouvait son ami, il a été surpris. C’est lui qui avait appelé le policier «Soda makasi » pour l’arrêter. Il l’a trahi, car c’est lui qui était en contact avec la famille de la victime. Il a rejeté en bloc les faits mis à sa charge. Il a fait savoir que du 26 au 27 janvier 2015, il avait organisé une fête en sa résidence située dans la Commune de Kintambo à l’occasion de l’anniversaire de son enfant. C’est vers 23 heures qu’il s’était déplacé pour prendre un verre en compagnie de ses amis. Puis il est rentré à la maison.
Les avocats de la partie civile ont fait remarquer au tribunal que leur cliente se trouve dans l’insécurité totale. Elle a peur de se déplacer pour comparaitre à l’audience. Ils ont demandé des mesures spéciales de sécurité en sa faveur pour que le pire ne puisse pas arriver. L’organe poursuivant a promis que les dispositions seront prises pour sécuriser la victime. Affaire à suivre.
Murka

 

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