Affaire Maluku : le PGR invite les enquêteurs à accélérer les investigations

Vendredi 10 avril 2015 - 08:46

Le Procureur général de la République démocratique du Congo s’est entretenu hier jeudi 9 avril à Kinshasa, avec les différents services impliqués dans les enquêtes sur la fosse commune de Maluku. Au cours de cette réunion, Flory Kabange Numbi a voulu d’abord s’informer sur les résultats préliminaires de l’enquête, avant d’inviter les services impliqués à accélérer leurs investigations en vue de mettre rapidement fin à la spéculation qui gagne déjà la capitale congolaise.

Pour le Général Charles Bisengimana, qui faisait la restitution de cette réunion à la presse, " le Procureur général de la République tient à ce que les enquêtes avancent rapidement. Il voulait aussi avoir les premiers éléments de l’enquête pour couper court à toute spéculation ". A en croire le numéro 1 de la Police nationale congolaise, " les équipes sur terrain ont interrogé les responsables sur place, notamment le bourgmestre de la commune de Maluku. Selon des propos recueillis par les enquêteurs, il y a eu enterrement de 425 personnes au cimetière de Fula-Fula. "
C’est le Bureau conjoint des Nations unies qui a été saisi en premier depuis le 19 mars dernier, fait-il savoir. Cette structure de l’ONU a dépêché des équipes sur terrain pour enquêter en procédant par des interviews. Même les agents de l’hôpital général de référence de Kinshasa ont été interrogés. Selon des services de l’hôpital général, rapporte Charles Bisengimana, " cette opération se fait régulièrement par les services de l’Hôtel de ville. Mais, cette fois-ci ça pris une autre ampleur. La morgue de l’ex-Mama Yemo, qui dispose d’une capacité de 300 cadavres, était débordée. C’est ainsi que l’Hôtel de ville a été saisi pour enterrer ces indigents et autres mort-nés, selon le respect de la loi ", a-t-il insisté, avant d’ajouter qu’il n’y a pas de polémiques à faire là-dessus.
Le Procureur de la République près le Tribunal de paix de Kinkole, Ghyslain Mwewa Kahozi, a ajouté que des dispositions ont été prises pour sécuriser le site où se trouve la fosse commune. Ce, pour éviter des fréquentations par n’importe qui, en vue d’assurer le bon déroulement des enquêtes. Il demande, par ailleurs, à tous ceux qui seraient à la recherche de leur membre de famille de venir faire une déclaration au parquet ou au Bureau conjoint de l’ONU.
Cette rencontre a connu la participation des délégués du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme, de l’Inspecteur général de la Police nationale congolaise, de l’Administrateur général de l’Agence nationale de renseignement, du commissaire général adjoint chargé de la police judiciaire, du représentant du commandant de la ville de Kinshasa, du chargé des renseignements militaires, du premier avocat général de la République, du procureur de la République près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, du Procureur de la République près le tribunal de paix de Kinkole, ainsi que des experts de la police scientifique. MOLINA