Contrairement à ce qui a été annoncé - c’est le cas de Congo Indépendant -, tous les quatre accusés dans "l’affaire Bemba II" n’ont pas été remis en liberté. C’est le cas particulièrement de l’avocat Jean-Jacques Kabongo Mangenda, ancien membre de l’équipe de défense du sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo qui attend de connaître l’Etat disposé à l’accueillir en attendant un procès éventuel. Le Royaume Uni où vit sa famille lui a retiré le visa de séjour. Les Pays Bas où il est détenu rechigne à l’accueillir. Il ne reste plus que la Belgique.
Dans un communiqué publié samedi 25 octobre 2014 relatif à l’affaire Procureur versus/ Jean-Pierre Bemba, Jean-Jacques Kabongo Mangenda, Aimé Kilolo-Musamba, Fidèle Babala et Narcisse Arido, l’avocat gantois Jean Flamme, conseil de J.J. Kabongo Mangenda indique que son client n’a pas été relaxé le 21 octobre 2014 - au même titre que les autres "suspects" - en exécution de la décision de la Chambre Préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI) après onze mois de détention provisoire.
Selon Maître Flamme, le Royaume Uni où vivent l’épouse et les enfants de son client, "a, par décision illégale soudaine du lendemain, retiré son visa de longue durée, rendant ainsi inexécutable la décision de la CPI". Les Pays Bas, eux, refusent également d’accueillir l’intéressé sur son sol où il est pourtant incarcéré. A noter que Kabongo Mangenda a travaillé pendant 8 années comme avocat dans aux Pays Bas. "La Belgique, qui a conclu une convention avec la CPI à ce sujet, et qui avait accepté d’accueillir l’avocat Kabongo, étudie sa position et prendra une décision mardi prochain", note par ailleurs le texte.
L’avocat Jean Flamme de considérer le maintien en "détention illégale" de son client à la CPI - en dépit de l’arrêt précité - comme une démonstration de la manière dont "les Etats Parties de la CPI font obstruction au cours de la Justice".
B.A.W