Un accord a été signé à New York entre l’ONU et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) composée de douze pays dont le Rwanda. Cet accord définit un cadre de coopération entre l’ONU et la CIRGL concernant la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits et les mesures à prendre pour y faire face. «Je me félicite que l’ONU et la Conférence aient décidé de conjuguer leurs efforts pour éliminer le terrible fléau qu’est la violence sexuelle liée au conflit.
Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous pourrons en finir avec ce crime, qui est à la fois le plus ancien et le moins puni de l’histoire de l’humanité. », a indiqué l’émissaire de l’ONU pour les violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura. « Pour gagner le combat contre la violence sexuelle, il faut impérativement que les gouvernements des pays concernés par ce fléau s’engagent pleinement à faire preuve de toute la détermination voulue pour y mettre fin. Notre coopération avec la Conférence va cimenter les efforts actuellement déployés au niveau des pays et favorisera l’action régionale. », a-t-elle poursuivi.
L’accord qui vient d’être conclu permettra de renforcer la collaboration entre l’ONU et la CIRGL dans des domaines clefs relatifs à la violence sexuelle, notamment la lutte contre l’impunité, la fourniture de services d’aide aux victimes, le renforcement des politiques et des lois nationales et le renforcement des capacités des institutions qui combattent ce fléau dans la région. Il a été signé par Zainab Hawa Bangura, et le Secrétaire exécutif de la CIRGL, Alphonse Ntumba Luaba, en présence des représentants des douze pays membres de la CIRGL. Ces pays sont : Angola, Burundi, Kenya, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, République du Soudan du Sud, Rwanda, Soudan, Tanzanie et Zambie. La CIRGL a pour mission de lutter contre l’instabilité politique et de régler les conflits en cours dans les pays membres, ces conflits ayant dans bien des cas d’importantes dimensions régionales. Malgré les efforts déployés par les gouvernements et la communauté internationale, la violence sexuelle demeure un grave problème dans la région des Grands Lacs.