Monsieur l’éditeur responsable du journal le Phare, Nous avons lu attentivement l’article paru dans votre édition du mardi 3 Février sous le titre «Transco menacé par le syndrome de la faillite ».C’est pourquoi voulant jouir de notre droit de réponse nous voulons apporter un éclaircissement sur cet article signé sous le pseudo de « kimp »à savoir: Dans cet article, on note une certaine contradiction quand l’auteur de l’article, qui du reste ne cite aucune source d’information, parle d’une menace de faillite qui guette Transco au moment où lui-même déplore le faible prix( 500fc) appliqué par l’établissement public ce, conformément à l’arrêté interministériel n°006/CAB/MIN ECO&COM/2013 et n°005/CAB/MIN/TVC/2013 du 18 juillet portant fixation du tarif applicable par l’établissement public de transport en commun Transco.
L’auteur parle des récentes statistiques d’exploitation qui indiquent que ce sont seulement 250 bus soit la moitié du charroi qui assure l’itinérante de la population, orle dernier rapport journalier du. 4 Février de la direction ayant en chargé l’exploitation démontre que 19 lignes, sont couvertes par 402 bus dont 349 sont sortis au réseau, 36 bus ont assuré le transport scolaire, 2 bus ont été pris en location, 8 bus ont été utilisés pour la remise et 3 bus ont été réquisitionnés pour le dépannage.
Et cela sans compter les 63 bus endommagés après le caillassage durant les 3 jours troubles à Kinshasa. Il a aussi fait allusion à un cimetière en gestation, or, les portes de Transco restent jusqu’à ce jour ouvertes pour tout celui qui voudrait s’informer objectivement. C’est à se demander si les journalistes des médias de renommée de la capitale qui ont bien voulu relayer les dommages qu’avaient subi les bus Transco lors des 3 jours d’appel à la désobéissance civile n’avaient tous pas eu le flair journalistique étant donné qu’ils ont eu accès à l’entrepôt ou sont garés les, bus ? Pourtant ils étaient munis de caméra et appareils photos...
Dès la prise de fonction du comité dirigé par Michel Kirumba, seules 13 lignés assuraient le déplacement de la population. En 2 mois seulement, 6 lignes ont été ouvertes dont 4 l’ont été par coïncidence le jour où le Premier Ministre Matata Ponyo visitait les installations de cet établissement situé dans la commune de Masina. Le rapport de la direction des finances quant à lui n’indique aucun indicateur rouge, notamment en ce qui concerne entre autres les recettes d’activités (62,48%) et la masse salariale (57,70%). Il faut noter que les charges de Transco sont contenues dans la limité de son Business Plan qui s’étale sur 5 ans. Avec son taux de réalisation très, proche de la réalité soit 99,28%, Transco maintient le cap. Mais comme tout bon gestionnaire qui fait des projections, Transco se fait le devoir de rendre compte à l’autorité lorsqu’il constate un déficit entre les charges et les recettes. Au passage, il convient de noter que dans les bus Transco même les billets mutilés sont acceptés...toujours dans le souci de rendre service à la population. Déçue de n’avoir pas été contacté pour avoir des informations fiables, Transco se dit tout de même disposé à mettre via son site ses rapports afin de permettre aux chevaliers de la plume et du micro d’accéder à la vraie information.
C’est d’ailleurs en prévision d’un prochain audit externe que Transco se prépare déjà à mettre à la disposition de tout commissaire au compte ou autre expert tout document y afférent afin de statuer sur l’état financier de cet établissement qui existe depuis Juin 2013. L’effectif avoisine réellement les 2000 agents ce au regard de la tâche que doit remplir au quotidien Transco, celle d’assurer le déplacement de la population. Un personnel appelé à donner le meilleur de lui-même pour servir au mieux la population congolaise. C’est ici l’occasion d’indiquer que le ratio( personnel/bus exploités) prévu dans le Business Plan de Transco fixé à 7 n’est même pas encore atteint. Celui-ci est obtenu en divisant le nombre de personnes employées par le nombre de bus exploités. Pour les 402 bus mis en service, le ratio est de 4,9 ce qui veut dire que Transco a encore une marge pour procéder à un nouveau recrutement.!
C’est pourquoi, depuis que le nouveau comité directeur a pris les rênes de cet établissement, une commission’ interne à reçu la lourde charge de coordonner une vaste opération de vérification des documents académiques des salariés de Transco avec pour objectif de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Ainsi, loin d’être une chasse aux sorcières, ce contrôle de routine qui a débuté le 1er novembre 2014 a révélé beaucoup d’irrégularités. Plusieurs cas de faux documents académiques ont été décelés après que la commission chargée du contrôle ait effectué des vérifications sur terrain auprès des différentes institutions d’enseignement supérieur aussi bien de la capitale Kinshasa que des provinces. Toutes ces alma mater ont soit confirmé ou infirmé le passage de ces personnes en leur sein. C’est sans surprise qu’une centaine de présumés faussaires ont été invités à s’expliquer au risque de révocation et poursuites judiciaires. Ce contrôle s’est montré révélateur du mode de recrutement opéré par le Comité de Direction précédent qui a été relevé par le Gouvernement de la République, un recrutement biaisé dès le départ et caractérisé par le clientélisme. Refusant ainsi de tomber dans la médiocrité, le tout nouveau Comité de Direction avec à sa tête Michel Kirumba s’est vu obligé de mener cette opération afin d’atteindre ses ambitions, celles d’élever Transco au diapason des sociétés de transport en commun les’ plus modernes et les plus efficaces que compte l’Afrique.
L’article fait également allusion au remplacement des directeurs venus du ministère des transports par des cadres dont l’expertise est sujette à caution. Faudrait-U ici mettre en cause l’expérience de Pricewaterhousecoopers (PWC) qui s’est occupé des différents tests auxquels ont été soumis les directeurs retenus pour exercer au service de la population congolais ?
L’article publié dans votre journal est révélateur d’un certain cynisme teinté de racisme de la part de certaines personnes qui pensent que les congolais sont inférieurs aux blancs et qu’ils sont incapables de relever le défi de la reconstruction.
Retenez pour votre information que depuis le nouveau comité des innovations et performances sont à signaler comme: la mise en place d’un système anti incendie au sein de l’entrepôt,’ la formation régulière des chauffeurs, la mise à niveau des sédentaires, le renforcement ‘des capacités du personnel par l’INPP, et le taux de remplissage d’un bus standard à 471 sur une prévision de 470 et à’386 pour le minibus sur une, prévision de 340 dans le Business Plan. Autres performances c’est le taux d’accident qui à ce jour est de 1 sur 26.000km sur une prévision de 1 sur 10.000km et le chiffre d’affaire annuel atteint par Transco qui s’élève à 15.000.000.000 CDF sur une prévision de 12.000.000.000 CDF.
Au regard de tous ces éclaircissements, nous vous serons gré de publier in extenso ce droit de réponse.
Michel Kirumba
Michel KIRUMBA
DG/Transco
P.O B. MUZEKE