Evariste Boshab, Crispin Atama et Robert Bopolo, respectivement ministre de l’intérieur et sécurité, ministre en charge de la Défense nationale et ministre en charge de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme, vont se présenter le 30 mai à l’Assemblée nationale. Cette nouvelle a été livrée le mardi dernier à l’opinion par le président de l’Assemblée nationale. C’était à l’issue d’une séance plénière organisée dans la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du Parlement de la République.
Selon Aubin Minaku, les trois membres du Gouvernement précités auront à éclairer la lanterne des députés nationaux sur les contours de la situation de l’insécurité généralisée qui perdure dans la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le chef de la Représentation nationale a ainsi réagi à la motion d’information présentée à l’Assemblée plénière par sa collègue députée nationale Musafiri.
Cette dernière a rappelé que les députés originaires de la province du Nord-Kivu ont cessé de participer aux activités de la 2ème chambre législative en vue de protester contre la persistance de cette situation macabre, jusqu’au moment où une solution adéquate y sera trouvée. A la lumière d’une mission d’enquête spéciale des Nations Unies déployée du 13 au 22 mai 2016 dans la ville de Béni, des graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire sont bel et bien perpétrées par des combattants de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) contre la population civile, y compris les femmes et enfants.
La mission onusienne précise que ces exactions ont eu lieu du 28 février au 22 mai 2016, lors d’attaques sur des villages de l’Est de la République Démocratique du Congo, principalement dans le Nord-Kivu et, en partie, dans la province de l’Ituri. Elle relève les témoignages choquants de plus de 50 sources faisant état des tueries par machette et armes à feu, enlèvements, pillages, destruction et incendie des centres de santé et d’une pharmacie.
Par Marcel Tshishiku