À Idiofa, dans la province du Kwilu, la patrouille de routine initiée par les forces de sécurité a pris des allures de couvre-feu non déclaré, suscitant l’inquiétude de la population locale.
Bien que les autorités policières soient passées dans les médias pour expliquer l’objectif de ces patrouilles, de nombreux habitants dénoncent des arrestations arbitraires, souvent menées sans discernement.
Face à cette situation, Arsène Kasiama Pipete, coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise (NSCC) à Idiofa, a échangé avec le procureur de la République sur les abus constatés.
« Le procureur a reconnu les faits et m’a demandé de signaler toutes les arrestations arbitraires. Il s’est engagé à suivre la situation de près », a-t-il déclaré.
La NSCC a également alerté les autorités policières, qui ont invité la population à rapporter les abus auprès de leur bureau. Malgré cela, les cas de vols nocturnes se multiplient.
« On se demande qui vole, et où sont les patrouilleurs ? », s’interroge encore la même source.
Des enfants envoyés acheter du manioc pour nourrir leurs familles sont parfois interpellés. Une situation jugée inacceptable par la société civile.
« La patrouille est une mission normale de sécurisation, mais elle ne doit pas devenir un outil de répression. Qu’on arrête les suspects, pas les paisibles citoyens », insiste Arsène Kasiama.
La nouvelle société civile congolaise appelle donc à un encadrement strict de ces opérations, dans le respect des droits des citoyens et des engagements pris par les autorités policières.
Chançard Sindani, à Kenge