Plusieurs centaines d'habitants de la cité de Kitangua, chef-lieu du secteur de Bapende, en territoire de Tshikapa, dans le groupement Bakwa-Tsunda, au Kasaï, ont organisé une marche de colère le mercredi 12 novembre 2025, à Kitangua, pour exiger la construction du pont Lova, effondré il y a près de 3 ans.
Ils ont parcouru près de sept kilomètres à pied, soit du parking de Kitangua jusqu'au bâtiment administratif du secteur où un mémorandum a été lu et déposé.
"Kitangua et les villages qui l'entourent croupissent dans l'extrême pauvreté due à l'effondrement du pont Lova il y a près de trois ans. Sans vous flatter, la communauté Pende habitant Kitangua est en souffrance. Sans l'intervention des autorités, nous sommes un peuple mort. La non-construction du pont Lova perturbe la libre circulation des paisibles citoyens, le non-ciblage des routes de dessertes agricoles dans le projet PNDA, Kitangua-Kayala, Kitangua-Kadanga et Kitangua-Ndjindji", a déclaré Robert Mbuya Dikenga, président de la jeunesse de Kitangua, qui a lu le mémorandum devant le chef de secteur de Bapende.
Ils ont également exigé la suppression de toutes les barrières illégales érigées sur différents axes routiers dans le secteur de Bapende. Même réaction du côté du chef de groupement de Bakwa-Tsunda, Patrice Kitangua.
À l'unanimité, ils ont sollicité l'implication des autorités compétentes pour des solutions appropriées. De son côté, le chef de secteur de Bapende, Roger Dibala, qui a réceptionné le mémorandum, a promis de le déposer à qui de droit pour des solutions adaptées.
Cette marche s'est terminée dans la quiétude. Le pont Lova, érigé sur la rivière portant le même nom, s'est effondré le 10 janvier 2023. L'effondrement de cet ouvrage a enclavé plusieurs villages, et perturbé les échanges commerciaux dans la région. Pour traverser la rivière, il faut prendre tous les risques dans la pirogue et payer 1000 à 2000 FC.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa