Dans la chefferie des Baswagha, située dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), la reprise des activités socio-économiques est difficile dans plus de 20 villages, plus d'un mois après les récentes attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont causé d'importants dégâts humains et matériels.
Bien que l'armée loyaliste ait réussi à imposer le calme, de nombreux habitants de la chefferie n'osent pas encore regagner leurs villages pour relancer leurs activités, selon la cellule de protection communautaire locale.
Vianney Kitswamba, coordonnateur de la protection communautaire à Baswagha, a dressé un tableau sombre de la situation.
"Dans la chefferie des Baswagha, les activités socio-économiques n'ont pas encore repris. Il s'agit des villages Lutambi, Kasiyiro, Ngohi, Vusaka, Kelekele, Mutumbo, Kiseghe, Vukendo, Magumo, dans le groupement Bulengya. Aussi, Masakoki, Vuranda, Senga, Supa, Kitebya, Mameya, Kili, Kirimba, Kasimba, Vikungu, Kaghembe, Vusanza... partout là, les activités socioéconomiques tournent au ralenti", a-t-il dénoncé.
Toutefois, certaines autorités de base interrogées confirment la situation, mais se montrent optimistes quant à un retour imminent à la normale.
Macaire Sivikunulwa, une autorité de base du territoire de Lubero, assure que la situation sera bientôt maîtrisée.
"L'ennemi préfère opérer dans les zones non contrôlées par l'armée du pays. Voilà pourquoi il s'attaque aux civils innocents. Les opérations conjointes sont en cours dans la profondeur des villages précités, tout ira d'ici-là", a-t-il rassuré.
Selon des sources indépendantes, les nombreux déplacés fuyant ces villages se sont regroupés à Muhangi, Vuyinga et Manguredjipa, où ils se trouvent sans assistance ni possibilité d'exercer des activités.
Bantou Kapanza Son, à Beni