Depuis le lundi 27 octobre 2025, Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, accueille une importante concertation réunissant les agri-multiplicateurs et les compagnies semencières. Ces assises, organisées par le Programme National de Développement Agricole (PNDA), ont pour finalité de poser les jalons d’une structuration durable, performante et inclusive du sous-secteur semencier national.
À travers un diagnostic participatif, une concertation multi-acteurs et une campagne de sensibilisation ciblée sur le cadre réglementaire et les impératifs de durabilité, l’atelier vise à renforcer la gouvernance semencière, à clarifier les rôles institutionnels et à stimuler l’investissement privé.
Plus spécifiquement, les travaux visent à promouvoir l’investissement privé dans la filière semencière, définir les fondements d’un modèle commercial cohérent et consolider les synergies entre acteurs publics et privés en vue d’un système semencier compétitif et résilient.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Pierrot Mutela, ministre provincial du plan et représentant du ministre provincial de l'agriculture du Kasaï-Central. Plusieurs institutions techniques et partenaires y prennent part, notamment l'Institut nationale pour l'Etude et la Recherche Agronomiques (INERA), le Service national de semences (SENASEM), ainsi que divers acteurs de la filière semencière.
Dans son allocution, le coordonnateur provincial ad intérim du PNDA dans la région, Emile Mayamba, a réaffirmé l’importance stratégique de la semence comme pilier fondamental de la productivité agricole.
« Sans semence de qualité, il ne peut exister d’agriculture performante. Le travail que nous entamons aujourd’hui constitue le point de départ d’un processus majeur, essentiel à la souveraineté alimentaire nationale », a-t-il déclaré.
Le représentant du directeur régional pour l’Afrique centrale et Représentant résident de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) en RDC, Zoumana Bamba, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’un partenariat renforcé.
« Une collaboration accrue entre les acteurs du secteur constitue la clé pour surmonter les défis structurels de l’agriculture au Kasaï-Central, notamment l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des semences. Des semences performantes sont le point de départ d’une productivité accrue, d’une sécurité alimentaire renforcée et d’une meilleure résilience face aux changements climatiques », a épinglé docteur Paul Dontson
Financé par la Banque mondiale, ce programme du gouvernement congolais s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste visant à accroître la productivité agricole et à améliorer l’accès au marché pour les petits exploitants des zones éligibles du secteur agricole. À terme, il ambitionne de soutenir plus de 300.000 petits producteurs, contribuant ainsi de manière significative à la modernisation et à la compétitivité du système agricole congolais.
Alain Saveur Makoba, à Kananga.