Le ministre des Infrastructures et travaux publics, John Banza, a signé, mercredi 22 octobre dernier, un arrêté instituant la Commission nationale des normes applicables à la construction d'infrastructures. Cette commission a pour mission de développer un référentiel national en matière de normes de construction.
John Banza a signé cet arrêté en présence des différents responsables des structures placées sous la tutelle de son ministère, notamment ceux de l'Agence congolaise des grands travaux (ACGT), du Fonds national d'entretien routier (FONER) et du Bureau technique de coordination (BTC).
« Dorénavant, les constructions en RDC devront respecter des normes légales et techniques conformes aux réalités de notre pays », a-t-il affirmé.
Pour Georges Koshi, secrétaire général du ministère des Infrastructures, ces normes s'appliqueront tant au secteur public qu'au secteur privé.
« Le ministre a tenu à rétablir l’ordre dans le secteur de la construction, qu’il s’agisse des bâtiments, des routes ou des habitations privées, afin que tous respectent désormais les normes techniques établies », a-t-il ajouté.
Il a martelé que les constructions de routes, que la population désigne ironiquement comme « usage unique », ainsi que des bâtiments qui s’effondrent en raison de la mauvaise qualité des travaux, ne seront plus tolérées.
« Fini les bâtiments qui s’écroulent, les matériaux sans consistance, ou encore les routes qui se dégradent prématurément. Cet arrêté concerne l’ensemble des acteurs du secteur : les professionnels, les bureaux d’études, les équipes techniques ainsi que les administrations compétentes », a poursuivi Georges Koshi.
La situation dans le secteur de la construction d'infrastructures en RDC est marquée par un désordre flagrant. Selon la Corporation des ingénieurs BTP, ce problème découle notamment de l'absence d'un code de construction, d'un code de l'urbanisme et d'un code du bâtiment dans le pays.
Bienfait Luganywa