
Le M23 est de nouveau accusé d'être responsable de plusieurs exactions dans le Nord et Sud-Kivu où il contrôle de nombreuses agglomérations, dont les villes de Goma et Bukavu.
Dans un nouveau rapport publié ce jeudi 2 août portant sur la situation en République démocratique du Congo, l'ONU rapporte qu'au total, 1154 violations des droits humains ont été enregistrés dans le pays au cours du dernier trimestre, dont le plus grand pourcentage est à déplorer dans les zones sous occupation.
Les Nations-Unies indiquent par exemple qu'au cours de cette période, au moins 539 civils ont sommairement été exécutés par la rébellion lors des opérations prétendument anti-FDLR dans le territoire de Rutshuru. Ces expéditions menées avec l'appui de l'armée rwandaise, précise l'organisation internationale, ont coûté la vie à au moins 325 civils, dont 52 femmes et 24 enfants massacrés dans la chefferie de Bwisha, ces derniers ayant été soupçonnés d'être des éléments FDLR.
Par ailleurs, selon le même rapport, 1454 personnes ont été contraintes d'intégrer les rangs des combattants M23 et auraient même été envoyés dans des camps d'entraînement. L'ONU indique aussi que la rébellion a poursuivi des opérations de conquête des agglomérations à Walikale et Masisi en dépit du cessez-le-feu voulu par le processus de paix de Doha.
Le rapport accable ainsi le M23 alors que les tensions sont de nouveau vives sur la ligne de front. Faute de résultats à Doha, les 2 belligérants ont repris les hostilités. L'aviation congolaise a même déjà repris du service et pilonne des positions rebelles depuis quelques jours. Ce jeudi 2 août, elle a visé des camps ennemis à Buleusa, dans le territoire de Walikale.
Sur le plan diplomatique et politique, les résistants tardent. Le dernier round des négociations de Doha a abouti à un compromis en faveur de la libération des prisonniers de part et d'autre par l'entremise du Haut commissariat pour les réfugiés, même si là encore, les 2 parties ne sont limitées qu'aux intentions.
Isaac Kisatiro, à Butembo