Plus d'un million 600 mille nouveaux déplacés de guerre ont été enregistrés entre janvier et juillet dernier, particulièrement suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Selon OCHA, ce chiffre a porté à 5,28 millions le nombre des personnes déplacées internes en République démocratique du Congo, les provinces les plus affectées étant le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri, considérées d'ailleurs comme les plus instables du pays.
Parmi les civils répertoriés, l'agence humanitaire onusienne mentionne que plus de 50% sont constitués de femmes. Toutefois, il y a également quelques autres qui ont regagné leurs entités respectives.
"Les femmes représentent 51% de la population déplacée. Plus de 68% des déplacements sont dus aux attaques et aux affrontements armés. Par ailleurs, 86% des déplacements internes au cours de l’année ont eu lieu dans les provinces du Sud-Kivu (33 %), du Nord-Kivu (30 %) et Ituri (23 %). Aussi, 99 % des retours au cours de cette période ont été enregistrés dans les mêmes provinces", indique OCHA dans un rapport rendu public en fin de semaine dernière.
Suite à la guerre du M23 dans le Nord-Kivu, plusieurs camps des déplacés s'étaient constitués autour de Goma. Mais, après la chute de la ville, le M23 avait démantelé tous les sites, contraignant ces vulnérables à regagner les milieux dans des conditions humanitaires désastreuses.
Puis, avec la progression du M23 vers le Sud-Kivu et la chute de la ville de Bukavu en mi-février dernier, plusieurs milliers d'autres déplacés ont été enregistrés dans cette contrée. D'autres ont même trouvé refuge dans certains États voisins. L'Ituri, une autre province en proie aux violences des groupes armés locaux, héberge plusieurs autres milliers de déplacés internes.
Isaac Kisatiro, à Butembo