Tueries de Lubero-Beni: le cadre de concertation des forces politiques et sociales dénonce la répétition « stérile » des réactions officielles

Mercredi 10 septembre 2025 - 18:02
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Le cadre de concertation des forces politiques et sociales condamne les attaques terroristes perpétrées par les Forces démocratiques alliées (ADF ) dans les territoires de Lubero et de Beni, en province du Nord-Kivu. Ces attaques violentes ont causé la mort de près de 71 personnes à Ntoyo et de 18 autres dans les villages de Fotodu ainsi qu'Avey.

Dans son communiqué publié ce mercredi, il tient à relever une série de constats alarmants relatifs à la réponse du gouvernement congolais et à « l'inefficacité avérée » de sa lutte contre les ADF. Le cadre dénonce la répétition « stérile » des réactions officielles et l'incapacité du gouvernement à garantir la sécurité.

« Le cadre de concertation note que les réponses du gouvernement aux atrocités commises par les ADF sont invariablement les mêmes. Chaque nouvelle attaque est accueillie par un discours identique, un narratif recyclé qui, malheureusement, n'a abouti à aucun résultat concret dans la lutte contre les ADF. À l'évidence, le bilan reste désespérément nul. Le pouvoir en place démontre son incapacité endémique à assurer la sécurité de ses citoyens sur l'ensemble du territoire national, et plus particulièrement dans les zones critiques de Lubero et Beni, qui continuent de subir les assauts meurtriers », a-t-on lu.

Par ailleurs, cette force politique et sociale note l'échec de la mutualisation des forces entre l'armée congolaise et ougandaise.

« Ces massacres répétés ne sont que le symbole le plus visible de l'échec de la coopération tant vantée entre les FARDC-UPDF. Présentée comme une garantie essentielle dans la lutte contre les ADF, la mutualisation est une illusion qui n'a pas porté les fruits escomptés. Un fait troublant émerge : presque chaque mois, c'est précisément dans les zones où se déroulent depuis trois ans, les opérations conjointes entre les FARDC et l'armée ougandaise, que les tueries ont eu lieu, soulevant de sérieuses questions sur l'efficacité et la pertinence de cette stratégie », a-t-elle déclaré.

Enfin, le cadre de concertation des forces politiques et sociales rend le gouvernement responsable des tueries dans les zones sous état de siège et sous contrôle conjoint FARDC-UPDF.

Raphaël Kwazi

 

AfroPari Août 2025