
Le président de la République, Félix Tshisekedi, tient à l’impératif pour le gouvernement de promouvoir une politique tournée vers la souveraineté alimentaire et la valorisation des potentialités nationales.
Dans sa communication relayée par le compte-rendu de la 57ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, le chef de l'État a appelé son gouvernement à la protection et au développement de l'industrie locale pour assurer l’accès durable à une alimentation de qualité, créer des emplois, réduire la dépendance extérieure, préserver les devises et renforcer la souveraineté économique du pays.
À en croire cette source, le président de la République a affirmé que la dépendance structurelle dans laquelle le pays est plongé depuis des décennies constitue une « vulnérabilité stratégique » affectant « gravement » la sécurité et la stabilité sociale.
Par ailleurs, cette source renseigne que l’industrie congolaise est aujourd’hui menacée
par :
- L’invasion massive de produits importés, souvent subventionnés, faussant la concurrence et étouffant la production locale ;
- La contrebande et les pratiques frauduleuses, notamment le phénomène dit « bilanga », qui alimentent le marché de produits illicites à bas prix.
« Ces pratiques découragent l’investissement, affaiblissent nos entreprises, découragent les petites et moyennes entreprises locales et étrangères qui ont pris le bon risque de croire en la République Démocratique du Congo, réduisent les recettes fiscales, aggravent le chômage et minent l’autorité de l’État », a-t-on lu.
Face à cette situation, le président de la République a engagé son gouvernement à élaborer en urgence un paquet « cohérent » de mesures, comprenant notamment :
1. La révision ciblée des taxes à l’importation pour protéger les producteurs, tout en
préservant le pouvoir d’achat ;
2. Le renforcement du cadre légal et réglementaire pour garantir la conformité et la traçabilité des produits ;
3. La modernisation des dispositifs de contrôle et de répression pour lutter efficacement contre la contrebande ;
4. La mise en place de mécanismes incitatifs (crédits préférentiels, avantages fiscaux et autres) pour soutenir l’investissement productif ;
5. Une stratégie de communication nationale pour promouvoir la production locale, la consommation locale et la fierté de « produire et consommer Congolais. »
Raphaël Kwazi