
Plus d'une semaine après la relance des pourparlers de Doha, le gouvernement congolais et les rebelles du M23 ont finalement abouti à un accord de principes, dont le contenu devrait être rendu public ce samedi 19 juillet, selon des sources proches des discussions.
Bien que les 2 parties n'en soient pas encore à un accord de paix, les discussions toujours internes étant encore en cours, il s'agit tout de même d'une étape cruciale dans la suite des négociations dont l'issue est très attendue aussi bien en RDC qu'à Washington.
Sous la médiation qatarie, par un engagement mutuel, les délégués congolais et de la rébellion devraient, à l'unanimité, s'engager à observer un certain nombre de principes, comme ce fut d'ailleurs le cas lors de la signature, le 22 avril dernier, d'un communiqué conjoint sur l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.
La cérémonie, qui aura lieu ce samedi, sera présidée par Mohamed bin Abdelaziz bin Saleh Al-Khulaifi, ministre qatari des Affaires étrangères, indique-t-on.
Les discussions devraient par contre se poursuivre jusqu'à la signature définitive d'un accord, gage d'un retour de la paix dans le Nord et Sud-Kivu. Les 2 parties aux négociations sont sous pression des États-Unis qui, le 27 juin dernier, ont facilité la signature d'un autre accord de paix entre la RDC et le Rwanda.
Washington tient fermement à l'issue heureuse du processus du Doha afin de donner sens à celui qu'il a facilité et de permettre une tripartite Trump-Tshikedi-Kagame, qui est prévue aux États-Unis dans les tout prochains jours. Toutefois, le chemin est encore long à parcourir.
En effet, à en croire des indiscrétions à Doha, le gouvernement congolais insiste toujours sur le retrait des forces rebelles des zones sous leur contrôle, particulièrement de Goma et Bukavu. Cependant, non seulement le M23 exige de Kinshasa des mesures de confiance, mais aussi n'envisage pas de se retirer des entités.
En même temps, sur la ligne de front, les hostilités ont repris entre les 2 belligérants, notamment dans les territoires de Kalehe et Kabare (Sud-Kivu). Les 2 parties s'entre-accusent de vouloir saper les efforts de paix en cours, celui de Doha, entre autres.
Isaac Kisatiro, à Butembo