
Lors de sa récente sortie médiatique, Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre et ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, a fait des révélations « accablantes » concernant l'opposant Moïse Katumbi.
Selon Bemba, Katumbi a construit une piste d'atterrissage de 1 800 mètres à Mulonde, dans le Haut-Katanga, destinée à accueillir des forces hostiles dans le cadre d'un plan machiavélique de déstabilisation de la République Démocratique du Congo (RDC).
Jean-Pierre Bemba a souligné que cette piste, édifiée sans l'approbation de l'Autorité de l'Aviation Civile (AAC), était capable de recevoir des avions de transport militaire tels qu'un Hercules C-130 (pouvant embarquer entre 150 et 180 personnes) ou un Antonov 12 (avec une capacité de 150 personnes).
« Qu'a-t-il voulu faire ? Vous avez certainement entendu parler de cet aéroport de Mulonde, dans le Haut-Katanga. C'est un aéroport qui était parvenu à monter à 1 800 mètres avec 50 ou 60 mètres de large. Cela signifie qu'une opération aurait pu être montée par nos ennemis pour pouvoir débarquer à cet aéroport de Mulonde et attaquer le Katanga », a-t-il affirmé.
Pour étayer ses dires, Jean-Pierre Bemba a cité la découverte de caches d'armes par les services de sécurité.
« Au moment où les services de sécurité prennent le contrôle de l'aéroport, on met la main sur son chauffeur personnel [de Moïse Katumbi, NDLR]. Et vous savez ce que son chauffeur personnel a fait découvrir aux services de sécurité ? Toutes les caches d'armes qui se trouvent aux fermes de Moïse Katumbi », a-t-il ajouté.
Lors de cette même intervention, Jean-Pierre Bemba a alerté l'opinion sur un plan de déstabilisation de la RDC, qu'il attribue à l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila, en complicité avec Moïse Katumbi, certains prélats catholiques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et le président rwandais , Paul Kagame.
Le vice-premier ministre a saisi cette occasion pour lancer un appel à la vigilance aux Congolais, les exhortant à déjouer les manœuvres des « ennemis de la République ».
Junior Ika