
Lors du conseil des ministres du vendredi 8 mai, le président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé le gouvernement à veiller au respect de l’article 53 de la Constitution.
Cette disposition stipule que « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations. »
Concrètement, il s’agit de définir des normes environnementales « claires et efficaces afin de garantir la qualité de l’air, de l’eau et du sol. »
« Les producteurs, exploitants et autres opérateurs économiques génèrent des déchets sous diverses formes : rejet, déversement ou émission sans disposer du seuil de référencement réglementaire définissant les limites acceptables pour les paramètres physico-chimiques dans l’environnement », indique le compte-rendu du conseil des ministres.
Selon la même source, cette réglementation permettra au pays de se conformer aux engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique, notamment en réduisant la production et la consommation des gaz à effet de serre, utilisés principalement dans les systèmes de réfrigération, de climatisation et dans certains aérosols.
« L’établissement de telles normes permettra de fixer un cadre de régulation des rejets dans les milieux récepteurs naturels, d’assurer une évaluation rigoureuse de la conformité environnementale des installations classées et de faciliter la ratification de l’amendement sur les hydrofluorocarbures (HFC) au protocole de Montréal », ajoute le compte-rendu.
En RDC, la qualité de l'eau fournie par la REGIDESO est souvent critiquée. Dans les zones minières, la pollution de l'air et des rivières par des produits chimiques est dénoncée. De plus, la qualité des produits de beauté et des jus fabriqués dans les milieux urbains est remise en question. Les « bilokos », produits de seconde main importés d'Europe, ne sont pas toujours désinfectés, et des déchets médicaux sont parfois laissés à l'air libre. Enfin, les églises et les bars ne se fixent pas de limites en ce qui concerne les niveaux sonores.
Ces dérives persistent malgré l’existence de l’Office congolais de contrôle (OCC), un établissement public sous tutelle du ministère du Commerce extérieur, chargé de la conformité des produits et services, ainsi que de l’Agence congolaise de l’environnement (ACE), également un établissement public, sous tutelle du ministère de l’environnement et du développement durable, en charge des études d’impact environnemental des projets.
Bienfait Luganywa