Lancement du dialogue sur la gouvernance minière dans le contexte de conflit en RDC et la région des Grands Lacs

Mardi 15 avril 2025 - 21:00
Image
Image d'illustration

La Première ministre Judith Suminwa a lancé ce mardi 15 avril 2025 les travaux du dialogue sur la gouvernance minière dans le contexte de conflit en République démocratique du Congo et la région des Grands Lacs.

Cet événement est organisé par le Comité de Crise pour la paix et la sécurité en République démocratique du Congo, une structure regroupant des organisations de la société civile en RDC, avec l'appui technique de la coopération allemande portée par la GIZ.

Dans son allocution, la cheffe du gouvernement a encouragé la société civile à jouer pleinement son rôle de catalyseur de solidarité nationale.

« C'est pourquoi je me réjouis que ce dialogue soit piloté par la société civile, car vous êtes au plus près de la communauté, vous êtes les témoins directs des violations, des abus, mais aussi des espoirs dans nos villages. Je vous encourage, chers acteurs de la société civile, à jouer pleinement votre rôle de catalyseur de solidarité nationale. Votre engagement aux côtés du gouvernement n'est pas une faveur, c'est une responsabilité historique. Nous avons besoin d'un pacte nouveau entre le gouvernement et les citoyens, sans cela, il n'y aura ni stabilité durable, ni croissance équitable, ni paix véritable », a déclaré la Première ministre Judith Suminwa.

De son côté, Patient Bashombe, coordonnateur national du Comité de Crise pour la paix et la sécurité en RDC, a fait savoir que les acteurs de la société civile sont très motivés pour parvenir à un plan d'action afin d'assurer un plaidoyer au niveau national, régional et international.

« Les acteurs sont très mobilisés, ils viennent de plusieurs provinces de notre pays. Nous allons essayer d'accoucher, nous allons y parvenir, à un plan d'action de la société civile pour assurer un plaidoyer au niveau national, régional et international. Donc, cela se fera aussi à travers un narratif qui est déjà concerté avec la partie gouvernementale et d'autres parties prenantes, pour que nous puissions alimenter notre plaidoyer », a ajouté Patient Bashombe.

Il faut souligner ici que le Comité de Crise pour la paix et la sécurité en RDC (CCPS-RDC) est le comité de pilotage de ce dialogue et assure la coordination technique des activités dudit dialogue. Il est principalement composé d'acteurs du secteur minier congolais.

L'objectif de ce dialogue est d'offrir un cadre d'échanges à toutes les parties prenantes du secteur minier sur les défis de la gouvernance minière à l'Est de la RDC depuis la résurgence des conflits armés.

Ce dialogue vise entre autres à :

- Faire un état des lieux des défis de la gouvernance minière de la RDC suite à la résurgence des conflits armés (exploitation illégale des ressources minières, risque de contamination de l'approvisionnement des minerais, défis socio-économiques et environnementaux, violation des droits de l'Homme) ;

- Identifier et évaluer les impacts de l'exploitation minière illégale dans le contexte des conflits en RDC et dans la région des Grands Lacs ;

- Permettre aux parties prenantes de formuler des recommandations susceptibles de favoriser une exploitation minière légale, durable et responsable en vue de contribuer à la stabilité et au développement en RDC et dans la région des Grands Lacs ;

- Développer un narratif commun, un plan d'actions et des mesures d'accompagnement de la société civile pour un plaidoyer efficace au niveau national, régional et international.

*Diagnostic  :*

- Un état des lieux de la gouvernance minière à l'Est de la RDC suite à la résurgence des conflits armés a été élaboré ;

- Les impacts de l'exploitation minière illégale dans le contexte de conflit en RDC et dans la région des Grands Lacs ont été identifiés et évalués ;

- Des recommandations concertées susceptibles de favoriser une exploitation minière légale, durable et responsable en vue de contribuer à la stabilité et au développement en RDC et dans la région des Grands Lacs ont été formulées ;

- Un narratif commun, un plan d'actions ainsi que des mesures d'accompagnement de la société civile pour un plaidoyer efficace au niveau national, régional et international ont été développés.

Roberto Tshahe