
À la veille des négociations prévues à Luanda (Angola) entre l'Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) et le gouvernement de la République Démocratique du Congo, un revirement majeur s'est produit. La plateforme politico-militaire a annoncé, dans un communiqué publié ce lundi 17 mars 2025, la suspension de sa participation aux pourparlers.
Cette décision est motivée par une série de sanctions internationales imposées à ses membres, que l'AFC/M23 considère comme une « tentative délibérée de saboter les efforts de paix ».
Selon le communiqué, ces sanctions rendent tout dialogue constructif impossible et renforcent « la position belliciste du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ».
« Dans ces conditions, la tenue des pourparlers est devenue impossible. En conséquence, notre organisation ne peut plus poursuivre sa participation aux discussions », précise le document.
L'AFC/M23 dénonce également la poursuite « des opérations militaires par les forces coalisées du régime de Kinshasa, accusant ces dernières de mener des attaques terrestres et des bombardements indiscriminés sur des zones peuplées et sur leurs positions ».
L'utilisation d'avions de chasse et de drones de combat de type CH-4 est également pointée du doigt par cette plateforme politico-militaire, que les autorités congolaises considèrent comme une organisation terroriste.
Il convient de rappeler que plusieurs membres de l'AFC/M23 ont été visés par des sanctions de l'Union européenne, pour notamment leur rôle dans les violations des droits de l'homme et les atteintes à la paix et à la sécurité en République démocratique du Congo.
Par ailleurs, selon des sources concordantes, le gouvernement congolais était prêt à envoyer une délégation à Luanda, en Angola, pour participer aux pourparlers.
Merveil Molo