
Se confiant ce mardi 11 mars 2025 à la Rédaction de 7SUR7.CD, Maître Magloire Kasongo, le secrétaire général du parti politique Autre Vidion du Congo (AVC), estime que l'invitation des caciques du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), par la justice militaire lundi dernier, n'était pas qu'une simple audition, plutôt une belle épreuve pour la justice congolaise.
Pour lui, la justice a faire preuve de maturité et d'indépendance en se donnant le temps nécessaire de suivre le dossier, permettant leur retour en toute liberté au regard du principe « la liberté est la règle et la détention une exception », alors que l'opinion, affirme-t-il, attendait un jugement en flagrance tenant compte de la gravité de la situation.
« Par ailleurs, le monde à l'envers c'est lorsqu'on détient un doctorat en droit et en science politique mais qu'on ignore le principe fondamental de droit sus-evoqué, et qu'on tienne pour un triomphe le fait d'être mis en liberté après audition comme si la justice venait de rendre son arrêt », a-t-il indiqué.
Dans la foulée, ce cadre du parti cher au ministre des Sports, Didier Budimbu, affirme que sous le régime Kabila, ils ne sortiraient jamais en liberté après une audition pour une question aussi sensible.
« Kutino Fernando pour ne citer que lui, fut condamné au prétexte de détenir une arme létale, moins grave que les chefs d'accusations des caciques du PPRD aujourd'hui par rapport à l'insécurité grandissante dans le pays dont fait foi l'escalade verbale dans leurs propos annonçant la chute du régime. Il y a lieu de saluer la maturité et l'indépendance de la justice à ne pas confondre avec une faiblesse car, le droit procède par le respect des principes », a-t-il précisé.
Maitre Magloire Kasongo fait remarquer que les sorties médiatiques de Joseph Kabila ont été une révélation troublante pour les congolais qui ont vécu les 18 ans de son règne sous un silence absolu et complice de la communauté internationale.
« Le temps a plutôt joué le rôle révélateur grâce à la ténacité du Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi face au chantage de l'ennemi à atteindre à tout prix ses objectifs expansionistes. La prise de Goma et Bukavu comme point culminant de cette guerre d'agression, a permis à faire tomber les masques grâce au maintient du cap par le Président de la République, c'est-à-dire son refus catégorique de fléchir face aux exigences du Rwanda à travers ses supplétifs notamment la coalition M23-AFC, dévoilant les causes internes de cette guerre grâce au succès diplomatique de la RDC avec comme cas de figure les sanctions occidentales contre le Rwanda », a-t-il dit.
Selon Me Magloire Kasongo, le pourrissement de cette situation sécuritaire face à la constance du Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi, a révélé la cause du silence de la communauté internationale face aux tueries massives dans l'Est durant les 18 ans de Joseph Kabila, désormais, a-t-il renchéri, au centre de la problématique au regard de sa défense en faveur de l'ennemi et au mépris d'un peuple qu'il a vu se faire tuer.
« Comme dit-on, le temps reste le meilleur allié de la vérité, hormis le fait que le PPRD, parti cher à Joseph Kabila se trouve soupsonné etre la cheville ouvrière de l'AFC dirigée de seconde main par Corneil Naanga, l'arrestation du chef de la milice Mobondo à Kwamouth a alourdi la charge de ce dernier dont quelques cadres seraient cités comme bras d'appui de ce mouvement terroriste à l'ouest notamment à l'entrée de Kinshasa. Autrement dit, l'étau se ressere sur le PPRD dans la situation d'insécurité générale en RDC », conclut le secrétaire général de l’AVC.
Signalons par ailleurs qu’après leurs auditions à la Justice militaire, Aubin Minaku, Ramazani Shadary et Ferdinand Kambere, sont rentrés en hommes libres.
Jephté Kitsita