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La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a, dans son intervention à la 37ᵉ session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU , ce vendredi , à Genève (Suisse), alerté sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Abordant l’avancée du M23 et des forces armées rwandaises dans les zones densément peuplées, la représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC a renseigné le bilan d’au moins 2900 morts et plus de 3000 blessés lors des affrontements à Goma, tout en mettant l’accent sur la multiplication des violations et d’atteintes aux droits de l’homme.
« Les conséquences à moyen et long termes m’inquiètent, surtout la résurgence du choléra et le risque élevé de Mpox, l’interruption brusque de la scolarité des enfants et la multiplication des violences sexuelles liées aux conflits et des violences basées sur le genre. L’expansion territoriale du M23 au Nord-Kivu où il occupe, en partie, 4 des 6 territoires et la prise de plusieurs localités de Kalehe au sud-kivu ont causé des déplacements massifs. Nous constatons des violations et des atteintes aux droits de l’homme, des dégradations des matériels et un accès encore plus incertain aux services sociaux de base. Autrement dit, la situation humanitaire s’est drastiquement détériorée », a-t-elle alarmé.
Les activités agricoles et minières, principales sources de revenus de la population et du gouvernement étant paralysées, l’économie de la ville de Goma est également affectée depuis la prise de la ville volcanique, le 27 janvier dernier.
À en croire la cheffe de la MONUSCO, l’expansion du conflit dans des régions fortement peuplées entraînerait des conséquences dévastatrices. Elle appelle de nouveau à la poursuite des négociations diplomatiques, dans le cadre du processus de paix de Luanda, entre la RDC et le Rwanda.
« Je rappelle la nécessité de poursuivre les négociations diplomatiques entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et du Rwanda, notamment dans le cadre du processus de Luanda. Je tiens à souligner le risque d’expansion du conflit dans la région si des mesures urgentes, dissuasives et contraignantes ne sont pas prises pour arrêter l’escalade de la violence. Le cessez-le-feu unilatéralement annoncé par le M23 et son partenaire, l’Alliance Fleuve Congo, le 04 février , n’a tenu qu’un seul jour et permis le renforcement présumé de leur position au nord et au Sud Kivu et la reprise d’intenses combats dans les environs de la ville de Bukavu. La reprise des offensives dans des centres densément peuplés, comme ce fut le cas à Goma, entraînerait des conséquences dévastatrices sur la population civile », a dit Bintou Keita.
Par ailleurs, la cheffe de la MONUSCO a rappelé la nécessité de prendre des mesures urgentes pour stabiliser la région, rétablir la paix et permettre une reconstruction durable.
Grâce Kenye