Conformément aux engagements pris au niveau international, la RDC se prépare à éliminer la Tuberculose sur toute l'étendue de son territoire à l'horizon 2030. C'est dans ce cadre que le Partenariat Stop TB RDC s'est doté d'une nouvelle structuration afin de mieux mener les actions devant permettre d'atteindre cet objectif.
La nouvelle structuration de cette plateforme de partenariat national de lutte contre la Tuberculose a été présentée aux acteurs du secteur public et privé au cours d'un forum organisé ce mercredi 15 janvier 2025 à Kinshasa, par le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), en partenariat avec le comité de coordination de STOP TB RDC.
Lançant ces travaux, la représentante du directeur du PNLT empêché, Madame Madeleine Diata, a souligné que cette nouvelle structuration vise à fédérer toutes les forces vives de différents secteurs qui touchent de manière directe ou indirecte la question de la tuberculose et, ainsi, s’assurer de la contribution multipartite et multisectorielle à l’atteinte de l’objectif ultime de la lutte qui est de mettre fin à la Tuberculose à l’horizon 2030.
« Comme vous le savez, nous sommes tous attendus au grand rendez-vous de l'élimination de la Tuberculose en 2030. Cette élimination n'est pas qu'une question qui concerne le PNLT. Ce grand rendez-vous de cette élimination nous concerne tous. Grande est ma joie de constater que la multisectorialité dans la lutte contre la Tuberculose ne fait que s'agrandir. Au nom du PNLT, nous souhaitons la bienvenue à ceux qui viennent de s'intégrer. Nous espérons que vous serez là jusqu'en 2030 et même plus tard. STOP TB RDC existe depuis 2016. Et aujourd'hui, en 2025, elle continue d'exister. Comme nous le savons, une organisation, une structure qui se veut de faire de grandes choses doit être en mesure de s'évaluer, de s'arrêter un moment donné et de se dire d'où je viens, où je suis et où je vais aller. Et c'est ce que STP TB RDC a fait au mois d'octobre de l'année passée et aujourd'hui, nous sommes réunis pour voir comment cette restructuration a été faite. Mais, aussi pour nous rappeler que nous sommes interpellés dans la lutte contre la Tuberculose », a-t-elle déclaré.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur de STOP TB RDC, Maxime Lunga, a aussi insisté sur l'importance de l'approche multisectorielle pour l'éradication de la Tuberculose en 2030. Il a plaidé pour l'implication « ferme » des acteurs tant du secteur public que privé pour permettre de vaincre la Tuberculose à l'horizon 2030.
« Un seul doigt ne peut pas laver la figure. Au moment où l'OMS prône la responsabilisation multisectorielle dans la lutte, nous avons trouvé important que nous puissions nous ouvrir. Votre engagement et adhésion dans la lutte contre la Tuberculose s'avère nécessaire », a-t-il indiqué.
Après la cérémonie d'ouverture, Maxime Lunga a présenté la nouvelle structuration de STOP TB à l'assistance, constituée des délégués des institutions du pays dont le ministère du Plan, des programmes du ministère de la Santé et des organisations de la société civile engagées dans la lutte pour l'élimination de la Tuberculose.
Il a parlé des enjeux de l'élargissement de la structuration, des structures organiques, des composantes du Conseil d'administration, des membres du Conseil d'administration, du rôle et de la composition du Secrétariat exécutif et des groupes de travail/thématiques.
« Le partenariat STOP TB RDC se veut multisectorielle pour rassembler un large éventail de partenaires nationaux et de tout bord dans le cadre de la réalisation de la mission noble, celle de contribuer à l'atteinte de l'objectif ultime de la lutte qui est celui de mettre fin à la Tuberculose en RD Congo à l'horizon 2030 », a martelé Maxime Lunga.
Avant de clore son propos, il a plaidé pour la matérialisation des engagements pris par la RDC au niveau international, dont les engagements personnels pris par le président de la République, à travers le Ministre de la Santé, à la réunion de haut niveau des Nations unies.
Le coordonnateur de STOP TB RDC a concrètement plaidé pour l'augmentation des ressources domestiques dédiées à la prise en charge de cette maladie qui tue plus que le Sida et le Paludisme. Selon lui, jusque-là, l'État congolais ne contribue qu'à concurrence de 5% à la lutte contre la Tuberculose. Plus de 90% des médicaments donnés gratuitement aux malades en RDC sont achetés par les partenaires internationaux.
La présentation des procédures d'adhésion au Partenariat STOP TB RDC a été faite par madame Ghislaine Mabeluanga, première cordinatrice adjointe de cette plateforme. Elle a souligné que l'adhésion se fera moyennant une fiche et une lettre de motivation pour s'assurer que les structures qui adhèrent prennent un engagement ferme et désintéressé de participer activement au combat pour l'éradication de la Tuberculose en RDC.
Le calendrier de lancement de la nouvelle structuration du partenariat STOP TB RDC a été fait par Madame Thérèse Omari, 2ᵉ coordonnatrice adjointe de STP TB. Après discussion, il a été adopté que les adhésions démarrent entre le 1 et le 15 juin 2025 et que la première réunion de la nouvelle structuration de STOP TB RDC se tienne au début du mois de juillet de la même année.
Rappelons que la RDC est parmi les 30 pays au monde à lourde charge de la Tuberculose de manière générale et deuxième en Afrique. Elle est l’un des pays qui portent le fardeau de la coïnfection TB VIH et de la TB-Multi résistante (TB-MR) au niveau mondial.
ODN