Dans une dépêche de sa cellule de communication transmise ce mardi 3 décembre 2024 à 7SUR7.CD, le député national Joseph Bangakya a souligné l'importance cruciale et complexe de la question des infrastructures en République Démocratique du Congo (RDC), affirmant qu'elle ne saurait être réduite au simple départ du ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, qui fait l'objet d'une motion de défiance à l'Assemblée nationale.
L'élu de Rungu, dans la province du Haut-Uele, a exprimé son désaccord face à l'approche actuelle qui privilégie des solutions conjoncturelles plutôt qu'une stratégie systémique.
« Le sujet est si crucial et complexe qu'il ne peut être réduit au départ du ministre », a-t-il déclaré, appelant à des mesures efficaces et durables pour le développement des infrastructures en RDC.
J. Bangakya a également critiqué l'ultimatum lancé au président de l'Assemblée nationale pour convoquer une plénière dédiée à l'examen de cette motion. Selon lui, une telle démarche affaiblirait l'institution, qui joue un rôle essentiel dans le traitement systémique des problématiques d'infrastructure. Il a rappelé les options déjà levées par l'Assemblée nationale :
- L'augmentation des moyens affectés lors du vote du Budget 2025 en première lecture ;
- Le décaissement régulier des fonds destinés aux travaux d'infrastructures, ainsi que des différentes rubriques du Budget de l'État ;
- La restauration des entreprises et établissements publics dans la réalisation des travaux publics ;
- L'instauration de mécanismes rigoureux et transparents dans l'attribution des contrats ;
- Le respect des exigences techniques dans l'exécution des travaux ;
- L'établissement de contrôles réguliers, y compris le contrôle parlementaire.
Un groupe de députés nationaux se déclarant acquis au changement a initié une motion de défiance contre le ministre des Infrastructures et Travaux Publics. Introduite depuis le 22 novembre, cette motion a vu notamment des élus du MLC et de l'AFDC-A retirer leurs signatures.
Cependant, un ultimatum a été lancé au président de l’Assemblée nationale par le porte-parole du groupe de 58 députés nationaux auteurs de cette motion de défiance, à travers une correspondance datée de lundi 2 décembre, lui demandant de convoquer la séance plénière dans les 48 heures.
Merveil Molo