Le parti politique membre de l'union sacrée Mouvement des congolais unis (MCU), dirigé par Jean-Paul Civuila Ilunga, ambassadeur universel de la paix a, dans une déclaration rendue publique le lundi 2 décembre 2024 à Lubumbashi (Haut-Katanga), salué le projet de la révision constitutionnelle qu’a proposé, il y a peu, le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, avec un accent sur l’homme au centre de ses préoccupations.
En présence de Viviane Masengo, représentante du parti dans cette entité du sud-est du pays, Stanislas Dienga, secrétaire général du MCU, a affirmé que cette formation s’engage fermement à maintenir le cycle démocratique entamé en 2011 et poursuivi jusqu’aux élections de 2023. Toutefois, il estime, dans ses 11 propositions, que certaines révisions constitutionnelles s’imposent pour permettre une gouvernance plus efficace.
À l’en croire, le MCU propose la suppression de la primature et du Sénat. Il propose un régime présidentiel renforcé où le président disposerait des pleins pouvoirs exécutifs et serait responsable devant le Parlement, avec un vice-président élu en tandem pour assurer une transition fluide en cas d’empêchement.
"Une double façon non seulement de permettre à ce dernier de mettre en action efficacement son programme électoral, mais aussi de lui permettre d'être réellement et continuellement comptable vis-à-vis de la population. Ensuite, l'élection du président l'est concomitamment avec celle de son colistier, vice-président de sorte qu'en cas d'empêchement définitif du premier, le second achève sans atermoiements le mandat conquis collégialement sans possibilité d'organiser dans un court délai, bafouant ainsi les réalités socioéconomiques de notre pays. Ce régime, escorte expressément la suppression du poste de premier ministre", a déclaré le secrétaire général Stanislas Dienga au micro de 7SUR7.CD.
Parmi d'autres innovations proposées par le parti cher à l'ambassadeur Jean-Paul Civuila, il y a l'élection présidentielle à deux tours “qui est une mesure qui garantirait une légitimité accrue au chef de l’État, renforcée par un débat contradictoire entre les finalistes”.
Par ailleurs, le parti MCU a précisé que dans un contexte économique difficile, il vaut mieux faire appelle à une suppression des institutions jugées budgétivores, telles que le Sénat, les Assemblées provinciales et certaines structures consultatives. Le MCU propose également des changements significatifs pour moderniser la RDC :
1. Faire de l’anglais la langue officielle dans l'objectif d’intégrer la RDC dans les échanges mondiaux dominés par l’anglais ;
2. Reconnaissance de la double nationalité ;
3. Renforcement de la caisse de péréquation ;
Pour une gouvernance inclusive et responsable, le Mouvement des congolais unis note que dans une démarche de consolidation de l’unité nationale, il faut la nomination de gouverneurs non originaires à la tête des provinces.
En outre, il milite pour la pénalisation des chefs d’État et de gouvernement pour leurs actes, afin de garantir une égalité devant la loi.
"Dans le souci de consolider l'unité nationale comme aux années poste indépendance dans la période comprise entre les années 80 et 95, le MCU propose la nomination par le président des gouverneurs non originaires à la tête de toutes les provinces pour des raisons susvisées", martèle le secrétaire général de cette formation politique.
Enfin, le MCU recommande l’usage exclusif du franc congolais pour toutes les transactions afin de juguler l’inflation et renforcer le contrôle monétaire.
Le MCU se positionne comme un acteur clé pour une RDC réformée, où la démocratie, le développement et l’unité nationale sont au cœur des priorités. En plaçant l’homme au centre de son projet, le parti trace une voie ambitieuse pour l’avenir du pays.
Patient Lukusa, à Lubumbashi