Un groupe de 17 miliciens Maï-Maï, opérant dans le territoire de Pweto, à plus de 300 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a décidé de déposer les armes et de se rendre aux autorités provinciales. Parmi eux, leur général autoproclamé, Funga Meza, qui s'est également soumis aux autorités.
Le gouverneur Jacques Kyabula a officiellement reçu ces anciens combattants des forces armées katangaises, le samedi 12 octobre 2024, au cours d'une cérémonie organisée par Jean-Jacques Kashiba, ministre provincial de l’Intérieur et de la sécurité.
Le ministre a confirmé que les 17 ex-combattants, dirigés par leur général, avaient décidé de se rendre dans le but de réintégrer une vie sociale normale. Ces combattants qui ont longtemps semé la terreur à Pweto et dans les environs, ont finalement choisi de tourner la page de la violence.
« Ils se sont rendus et ont déposé leurs armes dans l’optique d’intégrer la vie civile et de contribuer à la stabilité de la région », a déclaré le ministre provincial de l'Intérieur dans une vidéo et dont une copie est parvenue ce lundi à 7SUR7.CD.
Le gouvernement provincial, par la voix du ministre provincial de l'Intérieur, a salué cette initiative qui s'inscrit dans la lignée des efforts prônés par le chef de l'État et les autorités locales. Une reddition qui vient renforcer les actions de pacification en cours dans le Haut-Katanga, une région historiquement marquée par l'instabilité.
Interrogés sur leur avenir, les 17 anciens miliciens ont exprimé leur souhait de réintégrer la société en tant que citoyens actifs. Plusieurs d'entre eux ont manifesté un intérêt pour l'agriculture, d'autres ont exprimé le désir de poursuivre des études tandis qu'une partie envisage de servir dans la police.
Le gouverneur Jacques Kyabula a pris acte de ces choix et a promis un soutien pour faciliter leur réinsertion. Il a personnellement encouragé les ex-miliciens à maintenir leur engagement pour la paix tout en les exhortant à devenir des modèles pour leurs pairs encore engagés dans la lutte armée.
Dans la foulée, les anciens miliciens, conscients du symbolisme de leur geste, ont lancé un appel aux autres groupes armés encore actifs dans l'ex-triangle de la mort. Ils ont invité leurs anciens compagnons à suivre leur exemple et à choisir la voie de la paix.
Il y a une semaine, quatre autres miliciens Maï-Maï avaient déposé leurs armes toujours dans le territoire de Pweto. Ces derniers s'étaient rendus aux autorités territoriales grâce au rôle joué par le chef coutumier Kasongo Mulimbi de la chefferie de Mwenge pour arriver à cette reddition. Ces 4 miliciens tout comme les 17 autres ont déposé des armes AK-47, des munitions, des flèches et des machettes.
Patient Lukusa, à Lubumbashi