Au total, quinze (15) cas de viols, 3 décès et des blessés ont été enregistrés de juillet à septembre dans les quartiers situés le long de la route de contournement dans la ville de Lubumbashi. Le cadre de concertation de la société civile locale qui alerte ce lundi 30 septembre 2024, précise que ce sont les bandits armés qui sont auteurs de ces actes.
Bertin Tshoz, représentant de la thématique gouvernance et paix du cadre de concertation de la société civile locale, indique à 7SUR7.CD que les quartiers Kamatete et Golf Mahisha sont les plus touchés par cette situation d'insécurité alarmante. Il renseigne que les cambriolages y sont fréquents et souvent accompagnés d'actes de violence graves notamment des viols.
Selon Bertin Tshoz, depuis le mois de juillet, 15 cas de viols ont été enregistrés dans cette seule zone. Ce chiffre est alarmant et montre l'urgence de prendre des mesures pour protéger les habitants en particulier les femmes et les filles mineures qui sont les principales victimes de ces crimes.
"Les cambriolages sont toujours couplés avec de viols. Depuis le mois de juillet, nous sommes aujourd'hui à 15 cas de viols. C'est déjà trop. Nous avons enregistré 3 cas de personnes qui ont été tuées. Il y a beaucoup de blessés par machettes, des tortures. Avant-hier, du côté aéroport, il y a eu les voleurs qui ont déshabillé les membres d'une famille dont les parents et les enfants. Parmi les victimes de viols, il y a des jeunes filles de moins de 18 ans", a-t-il déclaré au micro de 7SUR7.CD.
Dans la foulée, Bertin Tshoz fait aussi état d’une femme mariée victime de viol, dont la situation familiale est devenue précaire à cause de la stigmatisation qui accompagne souvent ce type d’agression. Son mari envisage de la mettre à la porte, une réaction qui souligne l'impact social et psychologique de ces crimes sur les victimes et leurs familles.
Face à cette vague de criminalité, Bertin Tshoz du cadre de concertation de la société civile lance un appel aux autorités pour qu’elles prennent des mesures "concrètes" et urgentes afin de rétablir la sécurité dans ces agglomérations. Il insiste sur le fait que cette situation ne peut plus durer et que des actions immédiates sont nécessaires pour protéger les habitants. Il invite également la population à collaborer avec la police pour mettre un terme à ces crimes.
Cette alerte de la société civile locale intervient trois jours après la présentation d'une bande de près de 10 bandits arrêtés et présentés le samedi 28 septembre dernier aux autorités provinciales du Haut-Katanga. Ces derniers ont été appréhendés avec deux armes AK-47, deux véhicules volés et plusieurs autres biens de la population.
Patient Lukusa, à Lubumbashi