Nyiragongo : des salles de classe de certaines écoles toujours occupées par des déplacés malgré la rentrée scolaire

Lundi 23 septembre 2024 - 21:23
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Certaines écoles du territoire de Nyiragongo au nord de la ville de Goma sont toujours occupées par des déplacés de guerre, causée par le M23,alors que la rentrée scolaire a eu lieu sur toute l'étendue de la province du Nord-Kivu depuis maintenant près de trois semaines.

L'occupation de ces écoles par les déplacés de guerre a perturbé le calendrier scolaire et toutes les activités des élèves et écoliers de cette province éducationnelle. À en croire Bareke Ndabundu Janvier, directeur d’une école primaire à Kanyarucinya, les élèves et écoliers sont obligés de cohabiter avec les déplacés et de s'adapter à leur rythme.

"La planification a été perturbée. Les heures prévues pour commencer  les cours trouvent certains  parents qui sont encore sur les lits, on est obligés d’attendre. Ça dérange . Avec les va-et-vient, les enfants sont tellement gênés », a déploré Bareke janvier.

Interrogé à ce sujet par 7sur7.cd, le Président des déplacés de guerre sur le site de kanyaruchinya dans le territoire de Nyiragongo indique que certains déplacés vivent dans ces écoles, car ils n'ont plus où aller suite à la promiscuité et le surpeuplement qu'il y a dans presque tous les sites aménagés pour les accueillir. Il sollicite ainsi la relocalisation de ces familles vers un autre endroit.

"La situation est compliquée. La journée, quand les enfants sont en classe, ces déplacés sont en difficulté. Ils ne peuvent pas cuisiner et s’il pleuvait, avec leurs affaires dehors, c’est un problème. Pour cela, je demande aux ONGs et à notre gouvernement de venir aider ces déplacés avec les bâches pour qu’ils libèrent les salles en attendant. Mais notre souci n’est pas ces bâches ou la nourriture, c’est plutôt de voir la fin de cette guerre", a plaidé Théo Musekura.

Plusieurs rapports des organisations non gouvernementales ont fait état des conditions de vie très difficiles dans lesquelles vivent les déplacés qui ont fui la guerre du M23-RDF dans les territoires de Masisi et Rutshuru dans l'Est de la RDC.  

Début septembre, une délégation gouvernementale conduite par les Ministres des Droits humains Chantal Chambu, des affaires sociales Nathalie-Aziza Munana et de la Jeunesse-Éveil Patriotique Noella Ayeganagato était arrivée à Goma pour l'enterrement collectif de deux cents (200) déplacés de guerre décédés dans diverses circonstances suite à la guerre du M23-RDF. Une importante assistance humanitaire avait été remise aux familles vivant dans des camps.

David Lupemba, à Goma