Après la Belgique, l'Union européenne et la mission de l'ONU en République démocratique du Congo, les USA saluent l'instauration d'un cessez-le-feu "illimité" dans le conflit qui oppose les troupes congolaises au M23 dans le Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié ce jeudi 31 juillet, Washington dit être disposé à accompagner la mesure grâce au mécanisme de vérification mis en place par la médiation angolaise et appelle les parties prenantes au conflit à adhérer à la décision.
"Nous félicitons les gouvernements de la RDC et du Rwanda pour leur engagement à poursuivre les négociations afin de mettre fin à ce conflit. Les USA sont prêts à soutenir la mise en œuvre et la surveillance du cessez-le-feu, notamment par le biais des actions du mécanisme de vérification ad hoc angolais. Nous appelons tous les acteurs à respecter les droits de la personne, à adhérer aux obligations applicables en vertu du droit humanitaire international", mentionne le document.
Peu avant, les États-Unis ont imposé une trêve humanitaire afin de "faire taire les armes et ainsi permettre le retour volontaire des personnes déplacées et fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables". Cette trêve décrétée du 5 au 19 juillet puis rallongée de 2 semaines, doit prendre fin le 3 août prochain.
Le mardi 30 juillet dernier, en marge de la 2e réunion ministérielle entre Kinshasa et Kigali, des délégués congolais et rwandais ont accepté de relancer le processus de Luanda qui était jusqu'ici au point mort.
Sous les auspices de Jaao Laurenço, président angolais et facilitateur désigné de l'UA dans le conflit, de nouvelles résolutions ont été prises, dont un cessez-le-feu non limité qui doit prendre effet dès le dimanche 4 août prochain.
Pour la Belgique, cet accord de cessez-le-feu entre le Congo et le Rwanda est "une étape essentielle pour atténuer les souffrances des populations et mener vers une résolution du conflit à l'est de la RDC".
Par ailleurs, l'Union européenne s'en félicite et "appelle à la mise en œuvre globale et rapide de toutes les décisions prises lors de cette réunion trilatérale puis exhorte les parties au conflit au respect rigoureux du cessez-le-feu."
A son tour, la MONUSCO a exprimé son soutien au cessez-le-feu et espère qu'il "pourrait favoriser la désescalade entre les 2 pays et permettre le retour en toute sécurité et dignité des personnes déplacées dans leurs foyers."
Cependant, dans un autre communiqué publié ce jeudi 1 août, le M23 affirme ne pas être "automatiquement lié par les conclusions des réunions auxquelles il n'a pas été convié".
En pleine trêve, les rebelles ont été accusés d'engager des hostilités, notamment dans le territoire de Rutshuru où ils ont été confrontés à la résistance des Wazalendo selon des sources civiles. Dans le territoire de Lubero, par contre, une accalmie s'est observée depuis près d'un mois. Depuis fin juin, le M23 y contrôle toujours d'importantes agglomérations dont Kanyabayonga, Kirumba, Kayna, Mighobwe, Kaseghe, etc.
Isaac Kisatiro