Le parti Envol de l’opposant congolais Delly Sesanga a tenu un sit-in ce jeudi 4 juillet 2024 devant le cabinet du ministre de la Justice pour exiger la libération de ses membres Gloria Sengha et Robert Bunda.
Pour ce parti de l’opposition, la détention de ces deux militants depuis plus d’un mois sans les présenter devant leur juge naturel est une atteinte à leurs droits et une violation flagrante de la Constitution congolaise.
Envol dénonce une dérive « dictatoriale » du régime Tshisekedi qui, à en croire le SG du parti, Rodrigue Ramazani, n’honore pas la lutte de son « père » pour l’avènement d’un État de droit.
Dans son mémorandum déposé au cabinet du ministre de la Justice, le parti Envol explique que Gloria Sengha a été enlevée en date du 17 mai 2024 dans la soirée, et depuis plus de 40, jours elle est détenue « arbitrairement » dans les geôles de l'Agence Nationale de Renseignement (ANR), parce qu'elle est initiatrice de la « grande » campagne de sensibilisation sur la précarité de la vie des Congolais dans l'ensemble de la République, dénommée « TOLEMBI PASI NA CONGO ».
Toutes les démarches menées conjointement par la famille biologique, le Parti et ses conseils en vue de la normalisation de la situation de la précitée, lit-on dans le mémo, se sont avérées vaines.
« Les conditions exécrables de sa détention ont occasionné une considérable dégradation de sa santé et dénotent une enfreinte aux droits de l'homme. Désormais, sa vie est mise en danger. Doit-on, désormais, considérer que la liberté d'opinion, d'expression et de réunion constitue un crime de lèse-majesté ? Est-il officiel que l'État de droit pour lequel vous et nous avons longtemps et durement milité est mort ? Doit-on comprendre avec stupéfaction et regret que sous votre règne au ministère de la Justice, la liberté devient une exception et sa privation, la règle ? N'est-il plus justice qu'une personne accusée des faits répréhensibles fasse plutôt l'objet d'une procédure judiciaire », écrit Envol.
Le parti de Delly Sesanga sollicite l’implication du ministre de la Justice Constant Mutamba pour que ses deux membres soient présentés devant leur juge naturel en vue de leur libération.
Christian Dimanyayi