La République Démocratique du Congo a célébré les 64 ans de son accession à la souveraineté nationale le dimanche 30 juin 2024, sous un contexte de conflits armés qui durent des décennies à l'est du pays.
Interrogée sur le bilan des acquis de cette indépendance, l'ex-ministre du Genre et actuellement consultante en Genre, Faïda Mwangilwa a affirmé qu'il existe encore des défis à relever sur le plan politique, sécuritaire et économique en dépit de la démocratie manifestée par l'organisation des élections.
" 64 ans après, c'est tout le temps des problèmes politiques, on n'a pas de stabilité. Bien sûr, nous sommes entrés dans le processus démocratique déjà avec les élections de 2006, mais nous avons de sérieux problèmes sur le plan sécuritaire. Notre pays n'arrive pas à retrouver le bon côté des élections parce que sans la stabilité, la tenue des élections n'est qu'un seul aspect de la gouvernance ou de la démocratie. Mais la démocratie en elle-même est plus profonde que ça", a-t-elle expliqué.
Faïda Mwangilwa a également l'évolution au niveau de l'égalité du Genre garantie dans les différentes constitutions du pays.
Aussi, l'occupation des postes de responsabilités par les femmes, même si l'impact de cette participation des femmes en politique ne touche pas les femmes à la base.
" Les femmes ne voient pas encore l'impact de cette présence des femmes dans les institutions par ce que tout est politique, c'est un paquet, l'action gouvernementale est complémentaire et ça relève de beaucoup d'enjeux et j'espère que nous allons continuer à travailler durement", a-t-elle fait comprendre
Faïda Mwangilwa a par ailleurs insisté sur la sécurité du territoire national, la bonne gouvernance et la promotion de la démocratie en bannissant le tribalisme.
"Les défis à relever pour les années qui viennent, c'est le défi sécuritaire. Il faut voir comment accompagner la réforme du secteur de sécurité, comment faire en sorte que nous ayons une armée forte, capable de défendre la population, c'est un travail collectif, ça demande l'engagement de l'ensemble des citoyens congolais,d'encourager nos forces armées et même tous les autres services de sécurité parce que le résultat dépendra de la manière dont tous ces services travaillent ensemble dans l'efficacité. Parce qu'avec l'insécurité, on ne pourra pas entamer le développement, parce que ça coûte cher à la RDC durant plusieurs années de faire face à l'insécurité, à des guerres", a-t-elle expliqué.
La démarche de Faïda Mwangilwa vise à rencontrer le souhait du chef de l'État Félix Tshisekedi,qui, dans son discours du 30 juin dernier à la nation, avait promis de défendre le territoire national et de rétablir la paix dans cette partie du pays.
Christel Insiwe