La prison centrale de Butembo (Nord-Kivu) a enregistré près de 120 cas confirmés de la conjonctivite virale (Apollo), a appris 7SUR7.CD dimanche, des sources pénitentiaires.
D’après le major David Tungu Abanza, directeur ad-intérim de ladite prison, les personnes atteintes de cette épidémie sont tous de détenus, difficile à isoler faute des locaux. Il plaide ainsi pour la prise en charge médicale urgente de tous les prisonniers.
« On est recouru au médecin chef de zone de santé. Ça demande beaucoup de soutien parce qu’il faut des remèdes pour traiter cette épidémie. On a essayé de proposer leur isolement. C’était difficile pour le faire, car il n’y pas des locaux pour les isoler. La capacité d’accueil de notre prison, avec l’effectif des détenus qu’on a maintenant, ne peut pas suffire. C’est pour cela qu’on a gardé tous les détenus, y compris ceux qui sont malades, dans un même local. Vraiment, nous lançons un cri d’alarme aux autorités compétentes pour nous venir en aide, parce que si tous les détenus sont contaminés, il y aura des visiteurs qui peuvent aussi être contaminés », a-t-il plaidé.
Il convient de rappeler que la prison centrale de Butembo, dite Kakwangura, dépasse la barre de 1.000 détenus, alors qu’elle a été construite avec une capacité d’accueil de 120 prisonniers.
Très souvent, des politiciens et organisations de défense des droits humains ont toujours plaidé pour sa délocalisation vers un endroit non habité, loin de la ville, avec des bâtiments beaucoup plus spacieux.
Joël Kaseso Machozi